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30

MAR

Les Juifs foncun commandcmcnt

cxpr~s

de fcm:i–

rier,

&

il

a écé

décerminépa~mi ~ux que_ce~cr~ic

i

dix-huicans,

cnÍ"OrtC

que

cclu1

qm en

paílcrott

vmgc

funs prendre une

fem11;1e,

fcroir

ce~fé vivr~

dans le

peché ; ce qui dl

fonde

fur

le

pre1mcr

chap1~c

de

la

Genefe

Croiffez

&

mul11plitr...

Par ccttc

ra1fon

les

Juifs íonrmariés dchors par leurs Rabbins , foic fur

les rues ou dans les cours, afinque regarclanc le ciel,

ils puiífenc penfer

a

mulciplicr commc les écoiles.

~·~i~x!~':e~~~º~~~~f;r

0

1~~~~~

1

~

1

;~.~~~1~~ia·l~~

xemplede Ruch qui voulur

~ere

voiléc du bord

c~u

vCremenc de Booz,

&

alors

ti

prend un

ver~c

plcm

de vin fur lcquel il prononcequelques bcned1éhons,

louanc Dicu de cene 3.lli:mcc. 11 donnc le vin

i

l'un

&

i

l'autrc nfin qu'ils lé boivenc,

&

ay:mt pris de

l'époux

un

anncau d'or ,

il

le mer

:l

un des d?igrs

de l'époufe, ce qui

dl

fuivi d'une lcétute publique

-

::r~~~~;rrcd~cmv~~?u~·l;~u~ltb~~

1

i~:e~tn;~ri~~

aux deux mariés pour en

goUter~

L'époux

pr~nd

le

vcrrc

&

le jcne comre

la

mura1llc c:n memotrc de

la

dcfiruél:ion de Jeruíalem ,

&

pour

la

mCmc

rai–

fori

on jettc en quc:lqucs places des cendres fur

la

tére de l'époux, qui prend un chapean noir pour

marque de rrifieífc, comme l'époufc prend

un

man..

}~~mnc~¡Íui~a~~Ji:~si~:d

1

rxoi~:t:l?~ª,:~:~

..

~~~c~~i

cfi pratiqué par les Levantins, mais non par les

Allemans,

ni

par les Iraliens. lis peuvcnc époufc:r

les 611cs de leurs Freres, mais le NevcLt ne pc:ur

époufer

fa

rance. La Veuve ou la fcmiuc qui a éré

rcpudiéc ne fe peur rcmarier q_ue trois .mois apies

Ja répudiacion , ou la more de fon man , t1fin que

fi

clic devic:nt groílC, l'érar de fon c:nfam foir ccr–

L1in. Si

la

Vcuve a un cnfanr

i

la mammellc, clic

ne pcuc contraélcr un nouvcau mariagc qu'il n'air

deux ans accomplis. Lorfque l'on cíl convenu des

condirions d'un mariage ,

il

fe faír un écrir entre

~~~~~~:'v!~

1

·~~~~~~Íe~ ~fl~iur~u~l~~~~sn;l':~~i~~

On arrCre le jour des nOccs, qu'on prend ordinai–

remcnr d:tos la nonvclle Lune , un Mc:rcrcdi , ou

un Vcndredi,

fi

c'eíl: une 6.lle,

&

un Jcudi fic'eíl:

une Veuvc. Ce jourarrivé ,aprCs que l':tccordée a

éré au bain pour

fe

laver tourc nuc fclon

la

~oUru­

me dc:s femmes Juivcs, les parcos

&

lesanus s'af–

fcmblenc au lieu marqué avcc tous ccux de

la

Syna.

gogue,

&

leRabbin celebre le mariagc. Le foir on

fo.ir

un fcftin aux parcns

&

aux amis ,

&

on

y

chan-

~~[e!:n~J~~~t~b~:~~~i~nu1~

1

~~cf~cª~c~i;r~fer~sn~i~

on couche les mariés.

1\

fam

obfcrver que fi·tOr

.

J~elil;:

~~u{ic

ncellf~:~r:i~ ~~~r~~r~~t~cÍÍ~

1

~~~i~~~~~~~

érC au

00.in

. Le marin au premicr Sabbarh qui fuir

ces nOccs, l'époux

&

l'époufe vont

d.

la Synagoguc:,

~/~~ºfier!o~~ ~~°:J:~g:~c~~: ~~:~~¡:t~~,:~

du Penrarcuque , on pric l'époux de le Jire ,

&

en récompcnfc il promcc de foire

de

graodes au–

mOncs.

Les Romains onr cu lcurs cérémonics dans Jeurs

mn.riagc:s.

Sclo~

b Jurifprud_encc des

ln~irutcs

de

Jufünien, un Cuoycn Romam ne pouvou époufer

qL1'une Ciroyennc,

&

a

l'égard des familles

1

elles

s'a\lioit:nc

fa~s

diíl:inltion , cxccpré les Parriciens ,

qui conformémenr

i

la loi des douze Tables, ne

pouvoicnt époufer des Plébc'iennes. Q1am aux cé–

rémonics que l'onobfervoit, on confuhoir d'abord

les augures pour connoltre par des préfagcs qu'ils

tenoienr ccrrains ,

fi

Je

inariage fcroic approuvé

MAR

des Dieux. _Enfuitc on apponoic de !'can

&

dn fe., .

&_on les fa1fo1r touchera i'époufc:,

:i

caufe que l'hu–

nu~teé

&

la. chaleur

fonc

les principes de la genc–

r~non.

On enlevoit cene époufe

comm~

par force

d enrrc

I~

bras

~e f~s

parcos, en mcmom: du rape

eles Sabmes qui avo1em fucccdé

li

heurc:ufcment :i.

Romulus. Aulli-rOc on la couvroic

d\m

voile

fcm–

hlable

.a

celui que la PrCrreíIC de Jupicer porcoit ,

pour fiure encendre que cer ornemem Caeré l'obli–

g~oir

:i

rcndre l'allia

nce

perperuelle

&

cxempte de

~1vorc~,demCmeqi

~c.la

v,elble ne pouvoir quincr

1

exerc1ce de la Reh

gton

a

laquell~

elle s'éroit cen–

facrCe.

Elle

écoit

condnire.en

cec ét.\t

pa[

rrois jeu–

ncs garsons qui éroienc vCtus de robes de pour–

pr~.

L'un marchoir devant avcc un Aambeau pour

mmer les Bergcrs qui ravircnr les $abines,

&

les

deux aucres la rcno1enc chacun par une main.

Les

garsons

&

les

filies

de la nOcc CC faifoic:Rr cmen–

dn: dans tOUt fe chemin

1

en chant:tnt :J. haute VOiX ,

H¡m~n,

t1

hrmHfe,

&

q~and

l'époufe éroir

ani~

vcc a la porte de fon mau , clic

y

dcmeuroir un

peu de_

~ems

pour s,._acquirrer de 9uclqucs devo:rs

de Rchg1on ,

apr~s

quoi elle emrou dans la cham–

bre

&

l'on Oroit le Aambc:au. En enrranr, clic

fa–

l_uoir fon mari par ces paroles,

Si voust"tes

C1ú"1u ,

Je fitis Cai·a,

pour lui marquer qu'cllc commcncoir

a

porcer

fon

nom,

&

qu'ellc fuivroic par

ron~

fa

fonune.

~e

mari fe fervoir de la poinre d'unc lan–

ce. pour lut

f~parer

les cheve.u:r, ce qu'il croyoir,

futvanc les mt!leres de la Rehgton , clevoir comri–

bucr au bonheu_r

d~

ÍOQ

maria.gc.Alo~s

lesdeux jeu–

nes gt1rsons qumo1enr la m:un de l'epoufe,

&

les

femmcs qui l'avoicnc accompagnée la mettoicnr au

~ o~

le mari lui Oroir la ceimure de Vierge qu'elle

pottott.

,Les Turcs peuv.enc avoir rroisfoncs de fcmmes

mais ils n'époufcnt jamaislcurs parcnres,

ti

elles lcu;

f

~sn~np~~~Jc':rc~~nJ;~cd~~c~írih~~~i~eq~~~;c~~l~

qu'un veut fe marier de cerre forre , il convieneavcc

~:~:~~n;íl~~i

1

rª,~~~bf~~ile~l~:~írra~~d~~: &u1:a~~

fairc fe traite devane le C:adi , commc

li

c'écoic

une chofe puremenc civile. Le pere de

cc~rc

fillc ,

fon frerc, ou fon plus proche parenr eíl prc:fenr

pollr elle ,

&

lorfqu'on eíl: demeuré d'acco1d des

convencions, on la mene

3

cheval fous un dais en

la

maifon dn marié

,

qui accend

:l la

pone les bras

ku,ve;;s

fui~~el~~e~~:fi~r~r;1}~~~~~~v~~t~c~·~~ r~:;

grand fefün oU les hommes fonc avec les hommcs ,

!e~etsrf;~~u.e1:~:~f

é!:fi

~~k~~~~~~~1~c~.ª!S~~~~~

duite dans une chambre rar un Eunuquc,

&

fi

allc

n'a aucun rang qui

la

diíl:mgue, elle clt mcnéc par

une fcmmc de

fes

plusprochcs parcntes ,

&

lnifc

entre les mains du man 9,ui la dés-h::ibille lui-mé–

mc. Si un homme a répud1é

fa

femme, ou

fi

la fé–

_par:uion eíl vcnue d'elle, il ne

la

fsauroic reprcn–

drc s'il en

a

envie, qu'elle n'aic écé ma.riée aup:t–

rnvam avcc un aurre hornmc:. <l!:!and guelqu'un

prcnd

u~

femme au

K~bin

'. c'eíl:.d.-due , poUL

fon douairc fü:e, on

y

fa.irmoms de fason. On va

crouver le 'Cadi, auquel on die qu'on prcnd une: re!..

le femme, avc:c promelfe delui payerune r;llcfom.

me,

fi

on vcur l'abandonner. La convencion ayanr

éu!: écrirc par le Cadi , il la

~onnc

:l.

l'homme, qui

g.mlc

~ene_ fe~me

rant.qu

'1l veur,

&

la

répudie

quand 11.

l~u

plau, e

n lu

t

p~yanc

la fomme prvmifc

&

noumílant lesenfans qu'1l a eus d'ellc.Lcs Turcs

r.euvcnc auffi avoir des femmcscfclavcs;

&

comme

1\sen fonc les maitres, ils en fonr ce

qu'i~

leur plair,