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MAR
Les Juifs foncun commandcmcnt
cxpr~s
de fcm:i–
rier,
&
il
a écé
décerminépa~mi ~ux que_ce~cr~ic
i
dix-huicans,
cnÍ"OrtC
que
cclu1
qm en
paílcrott
vmgc
funs prendre une
fem11;1e,
fcroir
ce~fé vivr~
dans le
peché ; ce qui dl
fonde
fur
le
pre1mcr
chap1~c
de
la
Genefe
Croiffez
&
mul11plitr...
Par ccttc
ra1fon
les
Juifs íonrmariés dchors par leurs Rabbins , foic fur
les rues ou dans les cours, afinque regarclanc le ciel,
ils puiífenc penfer
a
mulciplicr commc les écoiles.
~·~i~x!~':e~~~º~~~~f;r
0
1~~~~~
1
~
1
;~.~~~1~~ia·l~~
xemplede Ruch qui voulur
~ere
voiléc du bord
c~u
vCremenc de Booz,
&
alors
ti
prend un
ver~c
plcm
de vin fur lcquel il prononcequelques bcned1éhons,
louanc Dicu de cene 3.lli:mcc. 11 donnc le vin
i
l'un
&
i
l'autrc nfin qu'ils lé boivenc,
&
ay:mt pris de
l'époux
un
anncau d'or ,
il
le mer
:l
un des d?igrs
de l'époufe, ce qui
dl
fuivi d'une lcétute publique
-
::r~~~~;rrcd~cmv~~?u~·l;~u~ltb~~
1
i~:e~tn;~ri~~
aux deux mariés pour en
goUter~
L'époux
pr~nd
le
vcrrc
&
le jcne comre
la
mura1llc c:n memotrc de
la
dcfiruél:ion de Jeruíalem ,
&
pour
la
mCmc
rai–
fori
on jettc en quc:lqucs places des cendres fur
la
tére de l'époux, qui prend un chapean noir pour
marque de rrifieífc, comme l'époufc prend
un
man..
}~~mnc~¡Íui~a~~Ji:~si~:d
1
rxoi~:t:l?~ª,:~:~
..
~~~c~~i
cfi pratiqué par les Levantins, mais non par les
Allemans,
ni
par les Iraliens. lis peuvcnc époufc:r
les 611cs de leurs Freres, mais le NevcLt ne pc:ur
époufer
fa
rance. La Veuve ou la fcmiuc qui a éré
rcpudiéc ne fe peur rcmarier q_ue trois .mois apies
Ja répudiacion , ou la more de fon man , t1fin que
fi
clic devic:nt groílC, l'érar de fon c:nfam foir ccr–
L1in. Si
la
Vcuve a un cnfanr
i
la mammellc, clic
ne pcuc contraélcr un nouvcau mariagc qu'il n'air
deux ans accomplis. Lorfque l'on cíl convenu des
condirions d'un mariage ,
il
fe faír un écrir entre
~~~~~~:'v!~
1
·~~~~~~Íe~ ~fl~iur~u~l~~~~sn;l':~~i~~
On arrCre le jour des nOccs, qu'on prend ordinai–
remcnr d:tos la nonvclle Lune , un Mc:rcrcdi , ou
un Vcndredi,
fi
c'eíl: une 6.lle,
&
un Jcudi fic'eíl:
une Veuvc. Ce jourarrivé ,aprCs que l':tccordée a
éré au bain pour
fe
laver tourc nuc fclon
la
~oUru
me dc:s femmes Juivcs, les parcos
&
lesanus s'af–
fcmblenc au lieu marqué avcc tous ccux de
la
Syna.
gogue,
&
leRabbin celebre le mariagc. Le foir on
fo.irun fcftin aux parcns
&
aux amis ,
&
on
y
chan-
~~[e!:n~J~~~t~b~:~~~i~nu1~
1
~~cf~cª~c~i;r~fer~sn~i~
on couche les mariés.
1\
fam
obfcrver que fi·tOr
.
J~elil;:
~~u{icncellf~:~r:i~ ~~~r~~r~~t~cÍÍ~
1
~~~i~~~~~~~
érC au
00.in. Le marin au premicr Sabbarh qui fuir
ces nOccs, l'époux
&
l'époufe vont
d.
la Synagoguc:,
~/~~ºfier!o~~ ~~°:J:~g:~c~~: ~~:~~¡:t~~,:~
du Penrarcuque , on pric l'époux de le Jire ,
&
en récompcnfc il promcc de foire
de
graodes au–
mOncs.
Les Romains onr cu lcurs cérémonics dans Jeurs
mn.riagc:s.
Sclo~
b Jurifprud_encc des
ln~irutcs
de
Jufünien, un Cuoycn Romam ne pouvou époufer
qL1'une Ciroyennc,
&
a
l'égard des familles
1
elles
s'a\lioit:nc
fa~s
diíl:inltion , cxccpré les Parriciens ,
qui conformémenr
i
la loi des douze Tables, ne
pouvoicnt époufer des Plébc'iennes. Q1am aux cé–
rémonics que l'onobfervoit, on confuhoir d'abord
les augures pour connoltre par des préfagcs qu'ils
tenoienr ccrrains ,
fi
Je
inariage fcroic approuvé
MAR
des Dieux. _Enfuitc on apponoic de !'can
&
dn fe., .
&_on les fa1fo1r touchera i'époufc:,
:i
caufe que l'hu–
nu~teé
&
la. chaleur
fonc
les principes de la genc–
r~non.
On enlevoit cene époufe
comm~
par force
d enrrc
I~
bras
~e f~s
parcos, en mcmom: du rape
eles Sabmes qui avo1em fucccdé
li
heurc:ufcment :i.
Romulus. Aulli-rOc on la couvroic
d\m
voile
fcm–
hlable
.a
celui que la PrCrreíIC de Jupicer porcoit ,
pour fiure encendre que cer ornemem Caeré l'obli–
g~oir
:i
rcndre l'allia
nceperperuelle
&
cxempte de
~1vorc~,demCmeqi
~c.lav,elble ne pouvoir quincr
1
exerc1ce de la Reh
gtona
laquell~
elle s'éroit cen–
facrCe.
Elle
écoit
condnire.encec ét.\t
pa[
rrois jeu–
ncs garsons qui éroienc vCtus de robes de pour–
pr~.
L'un marchoir devant avcc un Aambeau pour
mmer les Bergcrs qui ravircnr les $abines,
&
les
deux aucres la rcno1enc chacun par une main.
Les
garsons
&
les
filies
de la nOcc CC faifoic:Rr cmen–
dn: dans tOUt fe chemin
1
en chant:tnt :J. haute VOiX ,
H¡m~n,
t1
hrmHfe,
&
q~and
l'époufe éroir
ani~
vcc a la porte de fon mau , clic
y
dcmeuroir un
peu de_
~ems
pour s,._acquirrer de 9uclqucs devo:rs
de Rchg1on ,
apr~s
quoi elle emrou dans la cham–
bre
&
l'on Oroit le Aambc:au. En enrranr, clic
fa–
l_uoir fon mari par ces paroles,
Si voust"tes
C1ú"1u ,
Je fitis Cai·a,
pour lui marquer qu'cllc commcncoir
a
porcer
fon
nom,
&
qu'ellc fuivroic par
ron~
fa
fonune.
~e
mari fe fervoir de la poinre d'unc lan–
ce. pour lut
f~parer
les cheve.u:r, ce qu'il croyoir,
futvanc les mt!leres de la Rehgton , clevoir comri–
bucr au bonheu_r
d~
ÍOQ
maria.gc.Alo~s
lesdeux jeu–
nes gt1rsons qumo1enr la m:un de l'epoufe,
&
les
femmcs qui l'avoicnc accompagnée la mettoicnr au
fü
~ o~
le mari lui Oroir la ceimure de Vierge qu'elle
pottott.
,Les Turcs peuv.enc avoir rroisfoncs de fcmmes
mais ils n'époufcnt jamaislcurs parcnres,
ti
elles lcu;
f
~sn~np~~~Jc':rc~~nJ;~cd~~c~írih~~~i~eq~~~;c~~l~
qu'un veut fe marier de cerre forre , il convieneavcc
~:~:~~n;íl~~i
1
rª,~~~bf~~ile~l~:~írra~~d~~: &u1:a~~
fairc fe traite devane le C:adi , commc
li
c'écoic
une chofe puremenc civile. Le pere de
cc~rc
fillc ,
fon frerc, ou fon plus proche parenr eíl prc:fenr
pollr elle ,
&
lorfqu'on eíl: demeuré d'acco1d des
convencions, on la mene
3
cheval fous un dais en
la
maifon dn marié
,
qui accend
:l la
pone les bras
ku,ve;;s
fui~~el~~e~~:fi~r~r;1}~~~~~~v~~t~c~·~~ r~:;
grand fefün oU les hommes fonc avec les hommcs ,
!e~etsrf;~~u.e1:~:~f
é!:fi
~~k~~~~~~~1~c~.ª!S~~~~~
duite dans une chambre rar un Eunuquc,
&
fi
allc
n'a aucun rang qui
la
diíl:mgue, elle clt mcnéc par
une fcmmc de
fes
plusprochcs parcntes ,
&
lnifc
entre les mains du man 9,ui la dés-h::ibille lui-mé–
mc. Si un homme a répud1é
fa
femme, ou
fi
la fé–
_par:uion eíl vcnue d'elle, il ne
la
fsauroic reprcn–
drc s'il en
a
envie, qu'elle n'aic écé ma.riée aup:t–
rnvam avcc un aurre hornmc:. <l!:!and guelqu'un
prcnd
u~
femme au
K~bin
'. c'eíl:.d.-due , poUL
fon douairc fü:e, on
y
fa.irmoms de fason. On va
crouver le 'Cadi, auquel on die qu'on prcnd une: re!..
le femme, avc:c promelfe delui payerune r;llcfom.
me,
fi
on vcur l'abandonner. La convencion ayanr
éu!: écrirc par le Cadi , il la
~onnc
:l.
l'homme, qui
g.mlc
~ene_ fe~me
rant.qu'1l veur,
&
la
répudie
quand 11.
l~u
plau, e
n lut
p~yanc
la fomme prvmifc
&
noumílant lesenfans qu'1l a eus d'ellc.Lcs Turcs
r.euvcnc auffi avoir des femmcscfclavcs;
&
comme
1\sen fonc les maitres, ils en fonr ce
qu'i~
leur plair,