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( 3ºl)

et pute dan-s ses motifs. Certes, je ne saurois

coinprendre comment une loi morale est con- .

fraire au droit

public

et

a

celui des hommes "·

. " La morale esf une , pour les grands Etats

~omme

pour les petits , pour les

commer~ans

comme

p01.ir

les agriculteurs.

11

importe

al.l

commerce qu'un pere pervers ne laisse pas,

par des arrangemens frauduleux , une

for~une

considérable

a

ses enfaris. 11 importe aux mreurs

qu'il se forme

un

g~and

esprit

de

famille , une

soli,darité

de

la foi

publique et

de la foi privée.

n

importe

a

l(J ' société

que

la réputation des

peres puisse devenir celle des _enfans.

C'

est

ltne

loi de famille

' a-t-on dit : et

a

quoi de–

vons-nous done aspirer,

qu'a

faire une grande

f.amille "·

~~

Trente

mille

personnes sont

'tmies de foi ;

d'inté-tét et de prospérité ,

a

Geneve;

les

liens

· moraux ne s0nt-ils pas de nature

a

embrasser

également une société plus -F10mbreuse

?

Les

vues morales ne doivent- elles pas

toujour~

diriger le législateur?

'La

loi

que

je vous pro..

pose

es_t

une loi politique, elle

1

a plus

de

fafr..

t\1de

qu'une

1oi ·

purement civile ; et il

est

~

convenable d'exiger pour la représentation

politique, ·quelque chose de plus que

~ette

f Whité · vuJ gaire ·qüi suffit'

p~ur

échapper aux