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et pute dan-s ses motifs. Certes, je ne saurois
coinprendre comment une loi morale est con- .
fraire au droit
public
et
a
celui des hommes "·
. " La morale esf une , pour les grands Etats
~omme
pour les petits , pour les
commer~ans
comme
p01.irles agriculteurs.
11
importe
al.l
commerce qu'un pere pervers ne laisse pas,
par des arrangemens frauduleux , une
for~une
considérable
a
ses enfaris. 11 importe aux mreurs
qu'il se forme
un
g~and
esprit
de
famille , une
soli,darité
de
la foi
publique et
de la foi privée.
n
importe
a
l(J ' société
que
la réputation des
peres puisse devenir celle des _enfans.
C'
est
ltne
loi de famille
' a-t-on dit : et
a
quoi de–
vons-nous done aspirer,
qu'a
faire une grande
f.amille "·
~~
Trente
mille
personnes sont
'tmies de foi ;
d'inté-tét et de prospérité ,
a
Geneve;
les
liens
· moraux ne s0nt-ils pas de nature
a
embrasser
également une société plus -F10mbreuse
?
Les
vues morales ne doivent- elles pas
toujour~
diriger le législateur?
'La
loi
que
je vous pro..
pose
es_t
une loi politique, elle
1
a plus
de
fafr..
t\1de
qu'une
1oi ·
purement civile ; et il
est
~
convenable d'exiger pour la représentation
politique, ·quelque chose de plus que
~ette
f Whité · vuJ gaire ·qüi suffit'
p~ur
échapper aux