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t9~ THEORIE

DE LA

RátGtó'.N

n

DES

Mct:URS :

le reíl:c des Hotnmes. Et comme il ne s'agit dans l'objeaion

préfente, que d~ la poffibilité de la chofe

~

il eíl

tres-bien

démontré que cette objefüon , que ccrtains lncrédules mo..

c1ernes regárdeñt comme une preuve viél:orieufe

&

déciíive

contre la Religion, n'eíl: qu'une objeél:ion frivole

&

ruineufe,

propre

a

démontrer d'-une man1ere viél:orieufe

&

déciíive,

non que la Religion

fe

trompe, mais qu'ils font eux - memes

trompés ou trompeurs , ign0rans ou impoíl:eurs.

851.

ExPLICATION

Ii.

11 ,

eíl: certain que l'Amerique, au

tems de

fa

dé-couvene,,~ €-n

1492,

manquoit d'un grand nom–

bre d'efpecc:s animales qui cxifioient

dans

l'anc~en Continent;

&

qu'elle avoic auffi alors plufieurs efpece(animales qni n'é-.

.toient point connues dans notre

anden

Conrinent.

1°. La Religion chr~tienne nous enfeigne

&

nons apprend

fJU'an commencement des tems furont créés par le -'J::'out–

p1iífant , les premiers Indívidus de to\ltes les efpece~ ani-–

males;

&

qu'au tems

du

Déluge univerfel

.s

qui inonda

&

ra v~gea la

Terre entiere,

une

paire

au

moins ·

de

chaque

efpece d' Animaux terrefl:res

fut

confervée dans l'Arche falu•

taire, clefünée

a

fauver avec t>Efpece humaine, toutes les

amres

Efpeces.

Voila

tout ce q1.1$! la Religion chrétienne

.IlOUS

enfeigne en

Ce

genr~ ;

&

tOUt

cela

n'a rien

de

COffi•

111un ayee

l'exiílence

des divers

Animaux

en Amérique.

U<:>.

Il

eft

tres-vraifemblable

qu~

les différemes efpeces

'd'animaux

domefl:iques ont

écé

tranfportées en Amé-ri'que par

le~ p.remier~ Hommes qui penplerent

ce

Continent , pour

leur

ifervice

&

pour

leur

utilité: que quelques a utres efpe•

ces , telles que-les loups

&

les ours ,

y

ont paíTé par les

plages arétiques; ou par le moyen de la conti&uité des deme

conrinens , ou par

le

moyen d~s glaces qui, pendant l~hiver,

affenni!fent les mers. qui

les

a~parenr~

111°. S'il

y

a en Amerique

~

ou des e.fpeces d·animaux, qui

aient péri ou qui n'aient jamais exifié.dans notre Continenr;

ou des' e.fpeces d'animaux de notre

Cominent

~

qu'il foit

cli.ffi.cile

d'y

faire

paífer par le Nord ou

d'y

tranfporter par

la

·11avigation : qu'a de

commun

ce phénomene avec la Religioa

chrétienne

?

ll en

réfulte

fimplement que ces animaux

y

ont

éré

placés d'une maniere. qui nous eí½

inconnue:

foit qu'i-1

y

ait eu daos nut

re G

lobe, de gr:mds

changemens ignorés

par l'Hifioire;

&

q.ue

des Plages co.nfidérahles, a:ujourd'hui

couvenes par le~

eau

x de

1~

mer,. aient éré autrefo1s des

terres

&

des proyinces uni-es au Cominent d?Amérique:

foit

c¡ue le Tout-puiíl"ant, dont

le bras

ne s'eíl: poínt ra-ccourci,

ait

créé. immédiatemei>lt par

lui-meme

en Amérique,ces forres

d~a.pimaux quadrupedes ou

volatiles

ou reptiles, apres

le.