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ou

LA

MoRALE.

La

Re!igi0n-.

plus diffi.cile d'expliquer eomment les différemes ef

peces

d'animaux d'Afie ont eté tranfporrés en Amfrique,

yu'il

ne

le

feroit d'expliquer commen-t les différentes efpeces d'ani.

maux d'ltalie on.t été tranfplantées

a

Malthe

&

en Sardaigne.

llº.

11

confie par l'Hifioire, que l'Empire

cde

la

Chine

eíl:

ou le

plus ancien

cu

l'un des plus anciens Empircs

du ·

Monde. Efi-il bien difficile de concevoi1: comrnent cette

Na–

tion,

en cotoyant

fes

rivages

du

midí au nord ,

aura

pu

envoyer quelques Colonies en Amérique , foit pour purger

fon Empire

de certains mauvais fujets

de

fun

&

de l'auue

fexe; foit pour faire

en

ces contrées un mile 'commerce ;,

foit Elans des tems

de

trouhle

&

de révol ution , pour

fe

fouíhaire

a

la tyrannie d'un vainqueur

&

d'un opprelfem?

Un

tel voyage n'étoit ni plus long ni plus difficile, que le

voyage de Troye

en

Icalie ,.

ou

de Tyr en Efpagne. Done

l'Amérique a pu facilemem erre pellplée, non feulement

par les Tartares, mais encore par les Chinois.

11

y

a

pres de trois mille ans que

les

vailfea.ux

de Sa-lo–

mon , fans le fecours de la bouífole, al!oient chercher

&

les.

richeífes

de

l'lnde,

&

les richeífes de toutes les cotes méri–

dionales de l'Afrique jufqn'en Efpagne, par des comfes rn1-

rines

qui

duroient plufie1trs années. Pourquoi les Empereurs.

ele la Chine , donr la puiífance devoit bien égaler celle de

Salomon , n'amonr-ils pas pu équipper

&

entretenir de fem–

blables flottes pour commercer en Amérique

?

Pourquoi

aura-e- il été impoffible que quelqu'une de ces flo-ttes s'y

foient fixé€s

fort

avant vers

le

midi? Pourquoi meme

aura-t-il

été

impo~ble que les vents eontraires aiem emporté.

ou

quelque vaiífeau ,, ou quelque petice flotte , des cotes

de

la Chine aux .coces de la Californie

&

du Mexiqne , daos

un

efpace d'envir0n qlllinze cens lieues: efpace qu'un vent fou–

te nu

&

confianr a

pu

leur

faire

parcourir facilement dans-

l'in tervalle de dix-huit

a

vingt jours

?

,

HIº. 11

n'y

a

gu'environ cinq cens lieues, de-; cotes de l'A–

- frique aux cotes du Bréfil : il y en a moins encore, des cotes

de

h N

orvege aux cotes du Groenland : done

l'

Arnérique

a

pu

étre encore ai{ément peuplée par ces deux endroits.

IVº. 11

eíl: a{fez vraifemblable que t'Amérique eíl: unie

&

conrigue

a

l'Afie du coté du nord: mais quand meme les,

oeux

Conrinens n'y feroienr pas unis

&

comigus;

les

mers.

qui

les íépareAt dans ces parages connus, fortement glacées

en

hiver, y tiennent lieu de terre

ferme,

pour donner paíTage

de l'trn

a

l'autre, aux Habüans de ces comrées: done encore.

l'Amériq ne a pu abfolumem erre peuplée

par

cette voic=.

Vº.

De tout cela il

réf

ulte év idemment qu'il efi tres-pof–

fib le que

les

P

uples

el '

Am~rique

aient la m

me origine que.

X

x.

iv •