'69<S>
THfoRIE DE LA
RELIGION ET
1DES
M<!EURS:
Religion émanée <le Di
eu , la vrnie
&
la
feule
Religion
a·
laquelle l'Homme
cl0_it
s
1 attach.er&
fe foumettre.
C.
Q.
F.
f).
0
B
J
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O N S
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U T E R.
845.
ÜBSERVATlON.
Avant de nous engager dans l'im~
menfe
labyrinthe des irréligieux
&
ténébreux Sophifines
par
otl l'on atraque fans ceíre la vraie Religíon ,
&
auxgucls
il
feroit dang~reux de n'oppofer aucuns Prínc ipes
fonclamen–
taux de lumiere
&
de vérité,
d'ou
p!.1iífe aifément émaner
leur pl_eine
folution ,
lenr
complette réfutation
:
il nous
a
paru
néceífaire
de fa ire ici quelqu~s réfiexíons genérales
&
préliminaires
fur
cet iméreíTant obJet.
Iº.
Les principales obje&ions ou les principales
difficu1tés
que
fait
naitre la bruyante Incrédulité comre la
Religion
de MoiJe
&
de Jefus - Chriíl:,
font
précifé_ment celles
par
óu
elle attaque on la Certitude humaine
~
ou
l'exifience
d' un Dien , ou l'exifl:ence d'une Providence divine, ou
l'exifl:ence
<l'une
S}1bíl:ance fpirituelle
&
irnmorcelle 'dans
l'Homrne. (
9
r ).
E t comme ces diíférentes difficultés ont
été
comolettement
rHolues
&
foudroyées dans ~es Traités précéd;ns : il ne
nous refie
a
rHoudre ici
que
celles
qui ·
éroient
étranoeres
a
l'objet
de
ces divers traités.
·
0
Il<?. Maís en
réfutant, de
la
maniere meme
fa
plus phi1o–
fophique
&
la
plus
plauíibie ,-
ces différentes obje&ions de
l'Incrédulité: a-t-on droit de s'attendre qu'une telle réfutation
fera
toujours
en
tour point fatisfaifante pour tomes forces
,,
de Perfonnes? Non, fans dome: par la raifon que la foblime
&
orofonde Vériré ou n
·ea
pas toujours
a
la p0rree ou n'eíl:
pas
1
toujours du goCu de/ tons le!i efprits~ (
105
&
8 57).
Pour <les efprits qui
manqueroient
on d'intelligence ou de
droiúue ,
toute demonfiration
&
coute réfmation eíl: vaine
&
inutil.e. Mais
il
ne s'enfuit pas de-la qu'il ne faiUe
plus
rien ·
dlrnontrer , plus rien réfurer , en ce genre.
-
IIIº. En général, une
Obieélion irrélígieufe
fera toujo-urs
réfolue
&
réfutée précifément comme elle doit l'etre: quand,
a pres avoi.r bien rnontré le vrai état de la quefl:ion, on fera
bien
voir
&
bien
fon_tir,
en peu de mots , qu.e la chofe qn'on
artaque comme
fauífe
ou comme
fabuleufe,
efi atreíl:ée
&
confiatée ou par des Monurnens
hiíl:oriques ,
cerra.íos
&
irré–
fragables,o u par l'Autorité infaillible de
la Ré,{~lati-on
divine:
que la chofe qu'on atraque comme a,bfur:de
&
révolt~nre,
n'eft enrien oppofée aux vraies lumieres qui émanent ou de
l'obfervation atteorive de la Naturc, ou de l'étude appro-–
fondie de l'Hiílo.ire,
Ol-l
~
l'idée
ílnalyfée
des Chofes; en