SON
EXISTENCE;
il ne s'agira plus, pour clécider s'il a ou s'il n'a pas telle
&
telle propriéré, tel
&
tel attribut ; que d'examiner
&
de
déci<ler s'il eíl: mieux d'avoir ou de n'avoir pas telle
&
tell~
propriété, tel
&
tel attribut.
DIVISION
DE
CETTE PREMIERE SECTION.
570.
ÜBSERVATION.
Dans t01r1s les fiecles, le cri géné~
ral de la Nature
&
de la Raifon a preché
&
perfuadé
aux
hommes,
l'exijlence d'un Dieu.
Dans tous
les
fiedes
'3uffi
~
ua
petit
nombre
d'Ames irréligieufes s'eíl: armé de
ténébreux fophifmes pour combattre ce
Cri éclatant de la
Narure &de
La
Raifon,
&
pour rendreéquivoque
&
problé..–
matique cette exiíl:ence d'un Dieu.
Pour ne laiífer rien
a
defirer fur cette intéreílarite fpé~
culation, for l'exiftence d'un Dieu: il nous a paru nécef–
faire de mertre
a
la fois
fous les yeux,
&
les
ah/urdes
D élires
par ou l'attaque l'aveugle Athéifme,
&
les
Raifans
f olides
&
triomphantes
par
ou
l'établit la vraie Philofophie.
De-la, l'objec eles deux Arrides fuivans qui vont former
la divifion de cette premiere Seél:ion.
1°.
La Vérité gagne fonve!}t
a
etre mife en contraíle avec
le
Menfonge. On s'attache
a
elle aveé plus d'aífurance
&
avec plus <l'énergie: quand on a vu bien intuitive-ment
a
quel malheureux échafaudage d'abfurdités il
faut
néceiTai–
rement recourir, pour l'attaq\,ler
&
pour l'abandonner.'
Car,
en genre
d'lrréligion,
on
ne
peut
démolir
d'une
main, fans
hdtir
de l'autre.
Par exemple,
on
ne peut combattre
l'exiflence d'un Dieu:
fans adoprer la révoltante hypothefe d'une Matiere érer–
nelle, qui fe meut
&
s'arrange
&
s'organife p_ar elle-meme.·
On
ne peut s'élever contre
l'exiflence d'une Providence di vi–
ne
:
fons
admettre les abfurdes conféquences qui découlent
n ~ceífairement de l'idée cl'un Dieu fans fageífe, fans
juíl:i–
ce , fans amour de l'Ordre. On pe peut s'infcrire én faux
contre
l'exijlence d'une Subflance fpirituelle dans i'Homme
:
fans
fuppofer
&
fans avouer que la pure Mat~ere
éft
capable
&
de
fublimes penfées
&
·de nobles fentimens.
·
Les
Príncipes de
l'lrréligion
,
ou
les délires révolrans
qu'elle
eíl:
toujours forcée de fubfütuer aux vérités fonda–
m entales qu'elle atraque :
tel eíl:
fon coté
foible
t
Tel
eít
le poinr
<:le
vue fous lequel elle ne peur fe montrer,
fans
perdre tout fon crédir, fans mettre en lumiere
&
fon
ridicule
&
fon abfurdité {
T e l eíl: done le coté, par
ou
il
faut
l'attaquer. Tel eíl
done le point de vue, fous lequel il eíl: eífentiel de la
donner en
f
peétacle,
&
aux efprits
qn'elle
pourroit avoir