~u
LA OrAUCTIQU:t.
Syllogrfmt jimple;
500. EXPLIC:A,TION
III: L.e
hu~
1'
tout Sylfo~ifme,
.
c'e~
d'établir l'identite ou la non-1denute de deux idees ob¡eéb•
ves qui font l'une le fujet
&
l'autre Pattribut de la Conclu...
fion': d'apres la confrontation qui a été faite de ces deme
idees objetl:ives, avec une troifieme idée objeélive qui leur
a fervi de terme de comparaifon.
Le
Terme
de
comparaifon
,
0u
le terme
móyen ,
décide
l'identité des deux idées objea ves ; s'il c~vienr également
a
l'une
&
a
l'autre :
il
en décide la non-idernité ; s'il convient
¼
l'une, fan~ convenir de méme
a
l'autre.
'/) I F F
É
R
1'.
N T
1'.
S
E S P
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E S D'
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D EN
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T
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•
1
501. ÜBSERVATION.
Le
terme d'Identité,
fe prenden divers
fens
:
felon la divedité des ohjets auxquels on l'applique.
Dans les différens objets du Raifonnement ,
il
eft quefüon·•
tantot d'une identité de nature ,
tantot
d'une identiré
de
grandeur, tanrot d'une identlté de propriétés. ( 3
&
4 ).
l'>.
L'
ldentité
de nature
,
exprime une meme
&
unique
:nature,
&
non deux natures parfaitem(!nt égales ou
par–
faitement femblab1es. Par e::xemple ,
ll
y
a une identité de nature, entre ces denx idées objec.i
tives,
Dieu
&
Efprit incréé
&
créattur;
entre ces deux
au–
tres idées objeaives,
Homme
&
Principt
doué d'intelligence
&,
de
fentiment;
entre ces deux autres idées objeéHves,
Trian–
gle
&
Figure
a
trois angle.s
&
a
trois cótés:
parce que l'ohjet
de l'une , eft réellement le meme que l'objet · de l'autre;
ou parce que l'objet de l'une n'eíl: en ríen diíl:ingué en lui~
rneme
&
par lui-meme, de l'objet de l'autre.
Ilº.
L'ldmtité de
grandeur,
phyíique ou mathématique;
exprime une grandeur précifément égale , dans deux ohjets
dont l'un n'eft pas l'aut're. Par exemple,
11
y
a une identité
de
grandeur phyíique , entre deme
Cubes d'une matiere en tout parfaitement homogene , qu~
ont un meme diametre : quoique le premier cube n'e foit en
rien le fecond;
&
que l'un,
íi
l'on veut, exifle en France
&
l'autre en Angleterre.
·
Illº.
L'
ldentité
de
propriétés
,
exprime de-s propri6tés par–
faitcment femblables, dans pluíieurs objets dont l'un n'eft
pas l'aurre. Par exemple,
11
y
a une idemite de propriérés naturelles
&
phyfiques
,
entre
le-s
hommes qui cxiíl:ent aujourd'hui ,
&
les hommes •
qui exiíloient ~u íiecle de Céfar
&
d'Alexandre.
De
meme, il
y
a une- iqentité de
ropriétes naturelles
&
phyíiques , entre deux maífes d'or homoge0e ; entre deux
femblable quantités de mercure homog·ene, d'eau, horno–
gene
1
&
ainíi du..reíle.