THÉORIE
DU RAISONNEMENT :
1°. La bafe
&
le fondement du
fy
llogifme affirmatif;
·c'eíl:
ce
Pri!Jcipe certain
&
évident:
Deux cli.-ofes font identi""!"
fiées entr'elles, quand elles
fonrt
identifiées
·
avec une troijieme.
Quand notre efprit
a
vu, avec une entiere évidence,
que
le
premier extreme eíl: identifié avec le terme·moyen;
q:11e
l-e fecon<l extreme eíl: de méme identifié avec le rerm-e moye.n:
il conclut, avec une complette c~rtitude, que le premier
extreme eíl: identifié avec le fecond ; ou que ces de1,1x exfre.
mes , objet de deux idées, ne font réellement ql.]'une méme
&
uniqne chofe.
.
·
'
IIº.
La bafe
~
le
fondement du fyllogiíme négatif,
eeíl:
cet autre Príncipe également certain
&
évi<lent :
Deux chofe$
ne font point identifiées entr'elles,
quand
l'uae efl identijiie
&
que.:.
l'
autre n'~(l pas identifiée avec une troijieme.
Quand notre efp.rit a
vu,
avec une entÍere évidence ;.
que l'un
dts
extremes eíl: idehtifié ,
&
que l'autre extreme
n'eíl: pas identifié avec le terme moyen :
il
conclut, avec
une complette ceni.tude, que ces
cleux
extremes ne
font
point identifiés enir'eux ; ou que l'un n'eíl: pas l'autre.
Nous avons déja fait voir & fentir ailleurs,. comment on
peut généralifer, en faveur de tomes les Sciences, ce dou~
ble Príncipe fondamenral de la DialeéHque.
(17).
]DÉES Mf>YENNE"S, D.¡l N$ L.E SYLLOGISME• .
496.
ÜBSERVATION.
11
arrive ~«ez fréquemment, dan!;
la
Rechercfze de la Vérité,
que l'on ne peut connoitre l'égalitt\
ou finégalité, l'identité
ou la
non-identité
de deux Chbfes ;_
qu'en le? comparant fucceffivement l'une
&
l'autre, avec–
une troiGeme chofe connue , qui leur ferv·e de terme com..
mun de
comparaifon.
C'eíl: ce qui doit arriver,
&
ce
qui
arrive effeél:ivement;
foit
dans le genre phyfique , foit dans le genre mathémati–
que , foit dans
le
genre me,ral: toutes les fois que-les deux
Chofes dont on cherche
a
co_nndhre
l'égalité
ou l'inégalité·,
l'identité
ou la non-iqentité, ne peuvent pas etre comparées
immédiatement l'une avec l'autre ;
&
qu'elles ne peuvent
étre cornparées entr'elles, que par
l'interpojition d'une
uoi-–
.fieme Chofe,
qui ferve ·comme de mefure co.mmune e.ntre
les
deux prer,o.i~n~s,
&
qui en
fa[e
voir le rap.
Q.rt•.
497· ExPLI_<;:ATION
J.
Souvent
on ne,
peut
connoítre
l'égalué
o·u L'inégalité d~ deux
Cliofes
fenjihles:
qu"en les co_mparan~
focceilivement l'une
&
l'autre, avec
upe
troifieme chofe ,_
qui ferve de terme moy~n-entr'elles. Par exemple,
.
I
1
°.
Je
n_e
puis connoitr'e s'il y a une égalité ou une
inég~~
Hté
de _p~fant~ur
i
entre deu.x
c;orps homog_enes ou,héJé:ro~
.
V
•
.
.