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THÉORIE DE ,LA

CERTITUDE.

VRA/~$

$.1'

F.;4(1$SESPERSU.ASIONS.

277. ÜBSEI\VATION.

Dans les Fous, ain!i ·que dans les

Ság€s , il

e~iíl;e, des

Perfuafions .intimes,

qui

peuvent

etre

coMid~rées ou relativement

a

leúr fojet,

ou relativement

a

leur

objet,

ou relativement

a

leur inteníité, ou r:elative~

l'flent

a

leur mptif. ,

.

.

, ,

2,78.

EXPLIC,\TION

l.

Cés

Perfuaftons intimes.,

confidérées

.

relativdncm

a

leur .(ujet ,

ne font

autre

chofe

que des modi–

fications d~ la

fubíl:ance

inrelligente

&

feníible; que

d_es ju–

·g·eme

;r.Js

port~~ par

~ette

f

ybíla.nce

intell!geme

&

feníibl_e,

on

,C,ns

a1rcun

_mot1f, ou

for

des

mottfs

plus ou

moins

fo lides.

Par

ex€1úple,

íi

je fois imimement perfuaélé qu'il

<;xiíl:e

un

Etre

incr~e

&

créateur; cette

intime

perfuaíion,

,orifidérée dans moi ,

n'efi qu'une

modification

de mon

ame;

qn'un

jugement, vrai ou faux, po~té par mon ame

&

imn;anent dans mon

ame.

· Par _le

feul fenti1rient

intime, la

fn15!hnce intelligente

&

fenfible efi cómpletrement

aífurée

de l'exiíl:ence de ces mo..

difications, de ces jugemens, de ces perfuafions:

puifqu'elle

les fent

en elle-ñ1erne.

Mais p~r le

feul

fentimem

intime,

elle n'eít

·point

aífurée

que

l'objet auquel fe

rapportent ces

mq,dificadons, ces jugemens, ces. perfuaíions, foit

en

lui–

meme

tel

qll'elle le penfe:

parce

que

le

femiment

intime.

n'a ri½n

en

lui-rném~

&

par

lui-meme, qui lie la

réalité de

la per[rtajÍQn,,

a

la

ré~lité de l'objet <le

cette

perfuafion;

&

qn'il

faut

néceíTairemenr,

ent.re

une

perfuafion

&

l'obje.t

de cette perfoaJion , un motif étranger qui forme ce lien.

~79 ·

EXPLICATJON

II. Ces Perfuafions intimes,

~onfidé

4

.

·

rée~ rel//,tÍvement

,i

Le:ur objet

,

ne font autre chofe , que ce

qu'@lles

foppofent,

ou•

fans

motifs ,. ou

fur des morifs plus

ou moins folides, da ns leur obje~.

Par

exemple , íi je fois 'intime,ment perfuadé que Dieu

e,xifie , que la ·fortace de la Sphere eft égale

a

hr furface

1,atérale dt1 Cylindre

eirconfcrit,

que la Lune fait une révo–

]ution fur ts11€~m~me en un mois: l'objet de mes, perfua–

fions efl

ce;

que Je fuppofe, ou fans motifs,. ou

(ur

éles

motifs

plus ou

moins, folides->

dans

ces divers objets; c'eíl•

a-dire,

l'ex.ifience d'i!n Dieu, telle tévolution dans

la Iune

un r-appori:

d'égaBté

parfaite entre Ía furface de la fpher-e

·&

l~ fur(ace latéral© du cylindre

·circonfc;rit

a

cette fphere.

i8q.

'·:E:x.P:LÍCATION

III.

Ces

Perfu;¡fions_inti1~es _,.

c

,qn.fi

·

dbées

relativement

a

leur

intenfité,

ne fom autre chofe., qué

<l~s

i!11pi:e{?ops

qu_i

fe

font

fenti. ,

avec plus ou moins ~de

v.rvac1t6., que

d~s 1ugemens.

que

l

on efüme plus ou

m01n~