TI-JÉORIE
GENÉRALE
DES
ETRES;
cl.u
cerifier géJ1éralifé ,
de ·
ranger généralifé,
du lion
ge~
néralifé, du cercle généralifé, de l'ellipfe genéralifée ;
&
ainíi d
u
retl:e,
,
C'eíl: ainft que
l'
llni11erfal /cientifique réfulte des idées prr!~
t'lfives
;
lefquelles
rer.réfentent ou
tomes les efpeces
d'un
r;~nre, ou tous le.s individus d'une efpece, fous des points
<le vuequi
les confondent,
&
qui en
font dans
l'eíprit
corn.meune
nattJ.reunique.
Par-la ,
la nature de,s chof~s
-devientuniq
ue dansl'idée qui
les repréfente;
fans
ceíTer
<i"etre réellem~nt
multiple
bors
de
l'efprir
1
ou
évideminenr un
individu n'efl; pas l'autre.
Telle efi évidem~nent la théorie de la Raifon, dans ce ·qui
concerne les objets des idées univerfelles: théorie qui acheve.
_ele mettre en lumiere, l'ineptie
&
l'abfu rdité des natures
bannales
~
des univerfaux de la part de la chofe.
13
5.
REMARQUE.
Les
Dijlinélions mé-taphyjique.s
mu1tiplient
en
quel
que forre une {imple
&
unique
chofe :
en la repré–
fentant
fo.usdiv:ers poinrs d~ vue, qui femblent en faire
touc
au
tantde chofes difünguées entr'dles. Les
Unive,rfaux,
au contraire , f~mblent ne faire de pluíieurs chofes difiin–
guées entr'elles, qn'une feul~
&
rn.eme chofe: en repréfen..
' tanr pluíieurs chQfes réellemenc diftinguées entr'elles, fous
un meme poinc de vue qui leur
eíl:
commun
a
tomes; qui
les confood
&
qui les réunic en quelque fone en un meme
tour.
Nol:,ls avons vu que l'ufage des Difünaions métaphyGque!f
efi comme naturel
a
tous les hommes : l'ufage des U niver–
{aux
ne l'eíl:
pas mo.ins.
On fait que
toutes lf!s. Sc.iences.
&
que.
la
plupart des Arts
libüaux
génér.:ili{ent leur
obja.
Par exemple,
Le
Géometre
généralife fon objer; lorfqL~~ contemplant
le cercle
0u
le triangle ,.
il
donne des. <lémonfüations qui
conviennent
a
tOl)t
cercle
&
a
tOLlt
triangle poffible.
L'Orareur facré
généralife fon objet ; lorfqn'il a~me l'élo–
quence chrétienne, ou contre
le
vice en général; ou comre
<(uelqu,e efpece particuliere de vice-,
telle que l'avarice ou
la duplicité , qui eft
toujours
envifagée dans la généralité qui
lui conviem.
_Le
Pacte
épique
g_énéralife fon oh.jet; lor(q11'il nace un
portrait fublime de grandeur
&
de confiance ,.
qui
ne
doit
erre que
la Vertu
meme
perfonnifiée
,
&
dépouiHée. de5'
imperfea:ions
&
des fo.ibldfes qui la défigu_rent tro.p
fouvenc
dans l'état
naturel
des chofes..
Le
Poete comique
généralife fon objet; l'orfqu'en p.eignant
un Avare quelconqi1e,. par exempl-e,
ponr
le
facrifi.era
la: