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nales;

on n'auroit pas un univerfel de la part de la chofe~

Car ., en. fupp-ofant ,. autant qu'on peut le fuppofer , qu'il

exiíl:e.

une

unique

miture humaine, par exemple,

a

laquelle

participent tous les

hommes

en

particulier

1

il

e!l:

clair que

cette natute doit etre , ou uniqu~ dans tous les individus,.

ou non unique dans tous les individus. Si cette nature eft

unique dans tous les iI1dividus; elle eíl: une,

&

non multi–

ple : ce

n'dl:

done poirit un nniverfel. Si cette nature n'eíl:

pas unique dans ro11s les

indiv1du!;

elie

eíl:

multiple,

&

non

· une : ce n'eíl d

one

point non plus

un

univerfel.

Ainfi, un

Un'

i.ve

rfal

del-a part de

la chofe-,

eft

a

tous égards·~

úne chimere

&

u

ne abfurdicé. C.

Q.

F. D.

230. REMARQUE

l.

L'une des chofes

qui parolt avoir

:donné lieu au fyíl:eme des

Nawres

bannales.,

-ce

font les fau( ...

fes indufüons que l'on a tirées de la

re.ffemblance des individus

d'une meme efpece.

,

On a obfervé que la nature humaine

d'Ar-i:íl:e,

&

la natnre

humaine de Clitandre, par exemple, éroient femblables;

&

d'apres cetre obfervati~n, on a jugé qu'elles n'étoient

poim clifünguées l'une de l'autre. La namre humaine d'Ariile

&

la nature -humaine de Clitandre

font

femblables , a-t-on

d.ir

:

done ce ne font poim deux natures , mais une meme

n

ature ' commune

a

l'un

&

a

l'autre.

Mauvais raifonnement , mauvaife conféquence

! De l'an·

1:écédent découle, non-l'identité

de

nature., mais la non–

identité d-e nature , entre Arifle

&

Clitandre. Car

{i

leurs

natures

font femblables,

il

faut

que l'une ne foit pas l'antre:

pujfque t0ute fi.militucle renferme e!Tenriellement dans

fo f1

idée ,

une chofe

&

une autre chofe ;

&

par-la meme , une

d.ifünél:ion ou une non-identité de chofes.

ll eil clair qu'une chofe ne pem etre femblable

a

elle·

méme;

&

que dire qu'une chofe eíl: femblable

a

1rne

antrc,

c'eíl: dire néceífairemem une chofe

&

une autre chofe ;

&

par-la meme, une altérité ou une diíl:inétion de chofes.

~31.

R!!MARQUE

II.

L'une des

chofes

qui paroít encore

avoir donné lieu an

fyfieme

des

Natzires

bannales

;

ce

foflt

les fanffes índufüons que l'on a tirées ,

&

~es fauífes

appli~

carions que l'on

a

faites, du

Myfiere

de la Trinicé.

I º . Le-

1'Vlyflere

de La Trinité,

ne préfenre ríen qui reífemhle

de pres ou de loin ,

a

un univerfel de la part de la chofe;

Car la

Nature

divine

efl: quelque chofe d'unique, en genre

<le nature. Les

trois

Perfonnes

divines,

coníidérées comme

· ·coníl:ituant la ·nature divine , font auffi

chacune quelque

cJ1ofe d'uni.qtle ,¡n geore

de

perf9w1e,.

Ainfi

il

n'y

a

~~~)J