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ET

ÁRT.s:

de

favoir que

ce foir. " Quel efl:

l'homme raifonnable ,

,, <lit l'Auteur de

l'

Hijloire des Mathématiques

~

qui ne rira

,, dt!s

prétentions abfurdes d'Empiricu~, lorfqu'il enrreprend

,, de prouver contre les ~éome~r~s , qu'il,.n'y

ni corps,_, ni

,, étendue ; contre·

les

Anthménc1ens , qu

11

n

y

a

pas meme

,, "de

nombre •; contre les Muíiciens,

qu>il n>y

a point

de

• fon

?.

L'expoíition

feule

de ces paradoxes ridicules,

fuffit:

,,

pour

les .:réfuter

».

.

.

· Le

Soph1fie Bayle

a

fa1t

1ouer, dans ces dermers tems

~

tQutes les reffources <le

f

qn

fubtil

&

frivole

génie , pour

réchauffer

&

pour rajeunir ces vieilles fottifes;

&

il

,faut

avouer qu'il les préfente quelquefois d'une maniere aífez

infidieufe , pour· embarraífer ,d'abord les

ef

prits les

plus

aguerris contre les fophiftiques chicanes.

·

148. REMARQUJ!:

11. A

l'abfurde préten-tion

&

aux mifé..–

rables vétilles du Pyrrhonifine ou

du

Scepticifme ,

s'e~–

toujours oppofée , comme un mur d'airain,

la

faine Raifon

;

qui,- en fentant

ou

doit ,exifier le <loute

~

fe11t

également

ou:

exifte

la Certitude.

,

Il

exifl:e une vraie

Science,

une

vraie Certitude;

&

cette

fcience , cerre certitude , émane de qµatre fources ·infailli–

bles, porte fur quatre fondemens inébranlables, que nous

ferons

complettement connoitre dans tout

le

Traité

fuivam.

149. REMARQUE

IU.

Les Sciences proprement' dites,

fe

divifent

en

Sciences fpéculativ_es,

qui

fe

bornent

a

contero.;

pler

leur

·objet, fans s'occuper

a

le produire;

&

en

S ciences

pratiques

,

qui

donnent de-s regles lumineufement démon-.

trées, pour apprendre

a

produire lenr objet.

1

9 .

Par exemple, la Géornétrie efi une Science fpécula-~

tive : parce qu'elle

fe

borne

a

contempler les différentes

propriétés

de

l'étendue;

&

qu'elle démontre, d'apres 4es

príncipes évidens, les différentes propriétés qu'elJe attribue

a

l'étendue , dans les divcrs objets ou

elle

la con';oit.

11°.

VArithmétique eft une Science pratique: palice qu'en

apprenant

a

faire ditferenres opérations fur le~ nombres

~

elle· démontre , par des príncipes évidens , que

la

m~thode

qu'elle trace , qne la marche qu'elle fuit, que les regles -

qu'elle donne, font füres

&

infaillibles.

J

50.

DÉPINITION

II.

On donne

le nom

d'

Art,

a

toute

aveugle routine,

a

toute méthode fimplement expérimexi–

tale , qui apprend

a

faire quelque chofe ; fans démontrer ;

par des principes évidens,

qu! la

n;ianiere dont elle opere~

que

les regles qu'elle

tra,e,

que

la

marche

qu'elle

fuit )\_

_font fures

&

~f~illibles: