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THÉóRIE GÉNÉRALE b!S

tTRES.'

ÜBJET D .'ÁTTRI-BllTION, DANS LES SCIENCES.

~S9·

ÜBSERVATlON.

Quartd une

me

ne

&

unique Science ·

·a

plufieurs objets matériels, fobordonnes les uns atix

au–

tres; _on nomme

O'bjet d'attribution,

l'objet principal., l'objet

par excellenc-e

~

l'objet áuquel

fo

rapportent

&

auquel font

íubo.rdonnés tous les aut-res objets de cette

meme

S.cience• .

Par exemple, la Dialeétique a pour objet matériel,

&

les

perceptions,

&

les propofitíons,

&

les différentes efpeces

de

fyllogifme : puifo¡u'elle donqe égalem~nt fur ces trois

efpeces d'objet!t, des regles fcientifiquement démontrées.

Mais

l'Obj-et d'attribution de La Dialeélique,

fon objet par

excellence, c'efi le,

Syllogifme

:

parce qu'elle ne s'occupe

des

perceptions

&

des prnpoíitions, que pour les préparer

&

les ,difpofer

a

concourír

a

la perfefüon du SyH.ogifme

ou

du

Raifonnement.

C'eíl: clans un fens aíTez femblable que l'on dit, dans les

Ecolc¡s théologiques, que

te ,

divin

Mejfie

étoit

l'ohjet d'attri–

butio

n des M

yfteres,

des

Prophétie.s,

des Sacremens de!'anc-ienne

I.:oi:

par.ce

qu'a

lui

fe

·rappo-rtoien-t principalement , d'aas

la

Nation privilégiée qui clevpit lui donner le jour,

les '

oracles prophétiques

qui l'eclairoient;

les

figures

fymboli–

ques

qu'el-le révéroic; les facrifices, les holocauftes , 1es

SacremeflS, en qui eil'e mettoit

fa

confürnce; toute l'éco–

nomie

générale

de Providence ,

par

ou

elle étoit

régi-e

&

dan-s

!'ordre

politique

&

dans l'ordre reJigieux.

SrcN-i;

NATUREL,

SI·GNE D'INSTITUTI0N.

·160.

D ÉFiNI1I'ON

l.

Le

Sign-e

efi

1,me

cho.fe

fenfible ,.

qui

mene

a

la connoiífance cl' une autre chofe-qu'on ne voit pas

en

elle- meme.

1°. Pa

r exemple, la fomée qu' on voit fortir en tourbil–

lonna.nt,

d,u foin

(¡{'.une

cheminée

ou d\m antre

{Q

,11ter

rein,

eírl: u

n figoe qui airimonce l'exiirenoe

&

l'aétion du

f.eu

par

q:,tri

elle

cft

produite,

&

qui ne

fo

momre pas.

U-

0 •

De

r,n:e111.e ,

la

paro

le,

·chez

l~s homines ,

e.fl

deili-·

n.ée

a

etre le figne

d<r leurs idées , de leurs

fencimens,

d~

le

urs jqgemens; chofes qu'on

n.e

peut appercevoir en

elle~

. Ínemes.

1

11

y

a

&

des fignes naturels '

&

des

fignes d'infümtion

&

~

conv-enri-on, qu'il ne fam poim confondre.

1,6 1 . DÉ,FINIT,ION

U..

Le

Signe natu.rel

cíl

conneJ:te par

fa

Jl¾l·ture , fans ·auc,me ipftitut-ion div.i,ne ·, fans auc-nne

cpn~

.\>"~ntion humaise,

·avec

la

oh(:)-fie ,q1;1'i1

úgn~f.i~ , qu'il

décele$)'

<JiH' il

fait oon-noitre. Oeft tou;jo~r-s ou un

ejfet feefzble,

q~ii

ánno11~ l'exiftence & l'aétion de

fa

,a1.ife , laquelle n'eft

·, •Y

r.

/