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Un ?etit nombre de forts, que forme!lt le goíier
&
la
tangue
:,
un petit nombre de !inéamens ;,que trace la main
&
,que
re~oit
le
papier,
trous
clévoilent
&
nous peignent,
, avec la plus grande facihté, par une efpece
de
magie
qu'on
ne fauroit trop admirer, des idées, des fenfations ,
des
penfée"s '
des volonrés,
qui
n'ont rien de
fenftbJe;
&
avec
qui ces fons
&
ces linéamens n'ont
&
ne peuv~nt avoir
( aucun r~pport,
par
leur nature.
163.
REMARQUE.
_Dans
l'ancienne Loi,
il
y
avoit beau~
coup de .fignes d'inflitution
divine
ou humaine, deíl:inés
a
exprimer divers événemens myfférieux, paffés ou futurs.
Dans
la
Loi
nouvelle, les
divers Sacremms
font
de5 íignes
d'in:íl:itution divine·, defiinés
a
produire
la
grace
inviftble ,
·qu'ils fignifiem. Par
exemple ,
dans le Sacrement
ele bap–
teme, on
voit
une
ablzttion matérielle
,
que l'Autcur de
la
1
Na-ture
&
de la Religion, a érigée en figne d'une ablution
fpirituelle.
A
cette ablution matérielle eíl attachée , par
J'efficacité de la volonté
fupreme
~
en vue des mérites
du
divin
·Meffie, la rémiffion intérie~re des péchés.
H
eíl:
clair que ~ette rémiffion intérieure des péchés , efl
poffible;
&
que l'Auteur de la Narnre
&
de la Religion,
dom· rien ne limite la puiífance
&
la rniféricorde,
peut
ia
faire
dépendre de
tome
condition quelconque,
qu'il
lui
plait d'affigner
&
de dfaerminer.
PARAGRAPHE SIXIEME.
1
D
É
E
G
É
N
É
R A LE D E S
,C A U S
E
s.
164.
DÉFINITION.
LES
Caufes
&
les Efrets, tels
font
les deux grands objets des obfervations
&
des fpéculatiom.
d'un Philofophe. Tout l'art cl'un Phyíicien, d'un Natura–
lifie , d'un Mét~phyficien , confiíle
a
paífer de la connoif~
fance des ca\lfes,
a
celle de leurs effers ; ou de
la
connoif~
íance .des effets ,
a
eelle de leurs caufes. ( 3
2
&
33 ).
(
1°.
0n
nomme
Caufe,
ce qui produir ou ce qui occafionne
l'exiíl:ence d'un etre quelconque; c'eft-a-dire, ou d'une
{ubíl:ance ,
Ol\_
d'une modification.
Diéu eíl la premiere caufe de toutes chofes : parce que
to·út émane primitivememt de lui. Mais il n'eít pas la
feule:,
caufe de toutes c,hof~s: parce qu'il exille d'autres Cat1fes,
efficient~s o
1
u
occa!ionndles ,
an~qu~lles une foule
.d~ets ..
f