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,.

r

J2'2,

TttÉ01ÚE

GÉNfRALE DES tTR!S'.

houlet de canon, contre le

mur

qu'il atteint; de

l'impu-f.–

:fion d'un

cheval,

contre le timon ciu cabriolet qu'il traine;

de l'impulíion

d'un

fabre

,

contre une

tete

qt11'il abat ;

&

ainfi

du t"eíl:e.

· ·

Ces

différentes

impuHions

font

toÚt autant

de

Caufes <:>cca•–

fionnelks

, relativement aux effets qui en réfultent.

' · 173.

~XPLICA'l'lb'.N

II.

Il

n'~íl:

pas moins facile

de

con~

cevoir les

Caufes occajionnelles, dans l'aa.ion des corps fur

le1.

~fprits.

Soit

Arifl:e, qui mollement affis <lans un ample fau–

teuil ,

la

téte penchee

&

les

bras éten<lus ,

fomm~ille

paifi,–

blement au milieu d'un cercle brillant

&

enjoué.

Emilie

in-–

dignée, cherche

a

faire

naitre

dar-is

l'ame

d'Arifie,

une

petite

Se'nfation de douleur,

qui puiffe le retirer de fon affou–

p iftemc'.'!flt;

&

s'arrnant

de fon éventail , elle

luí

en

frappe

vivement la main. Ariíl:e s'agite

&

s'éveille;

&

fon

ame

f íl:

>'l"appellée

a

Ia l'ociété

&

a

la converfation , par la petite im-

_prei'.fion de douleur qu'eHe

vient

<:\e

recevoir.

1,.

D'aberd, cette

fenfation

de douleur n'auroit point eu

lie

u dan

!i l'ame d'

Arille;

s'il

n'y

avoit

et:1

drautre

agent dans

1a

Na.cu

re,

que

l'impu1íion

donnée

&

re<;ue: parce que

l'é~

ve

ntail

frappant,

&

la mai11

frapp,ée ,

ne font que dem:

mafl'es matérielles, qui n'on.t par elles-meme.s aucune aéHon

s

aucune prife,

fut

une fu'bfl:ance fpirituelle.

Ce n'eíl: done ni l'impulfion donnée par l'éventaiil,

ni

timp1J}fion

re<_;ue

par

la main, qui a

pr0duit cette fenfation

de douleur clans

rame

d'Ariíte. C'eíl: done l'Auteur de la

Nature,

qui a produit par lui-meme

cette

Sen

fation

de

dou.

leu,

dans l'ame d~Arifle, confonnément

<a.ux

loix d'uaion

·:pa~ lui étab1ies entre

l'ame &

le c0rps.

. Ilº.

Enfuite,

l'Auteur de la Nature, qui n'agit pas par

'boutaae

&

fans

raifon,

qui

n'agit

que

conformémen.t

a

dc-s

loix

généra'les

&

invariables ,

par

luí

établies, n'auroit jamais

produit

cette fenfation de douleur dans l'ame

<l'

J\.riíle :

ú

1'encha1nement des chQfes

&

des événe1nens,

1,1~

lui

eut

prérenté

aucune raifon q,ui en exigeat

&

qui

en occaíionnát

la

produétion.

L'lmpre.ffeon

faite

fur la rnain.

d,

Arijle,

par ,l'impuHion de

' l'éve1Mail?

voila la raifon qui a engagé l'Auteur de la Naru–

re,

a

produire par 1ui~meme

telle

fenfation dans rame

d'A–

riíl:e: voila la

Caufe

Qccafionnelle

de- cctte fenfation qui viet1t .

-de·niitre

dans l"ame

cl'Arifl:e.

llt"°.· TI

eft clair qne la

théorie

1

générale

que nous ven.ons–

d'appliquer

a

l'lmpreffion

faite

fu,r

la

main,

par le choc de l'é–

ventail, peu~

s'a,ppliquer ai-fément

a

l'impreffiop.

faite

far

tous les organes du

taét ,

par

le

choc ou p~r

la

réíiíl:ance