1
(
bras-: voila la
Caufe occajlonnelle
du mouvement produit .dans
mon
bras.
·
175.
REMARQUE.
Une
chofe
a
laquelle il faut faire ici la
plus
grande) ttention,
&
qu'on ne
peut
perdre de vue,
fans .
tout
confondre dans la théorie des caufes occ!Úonnel–
les;
c'eít que
la Volonté de
l'Ame
n'efl la Caufe occajionnelle
immédiate
,
que du mouvement produit dans le Fluide animal du
&orps qzt'
elle anime.
·
Iº.
Le mouvemeot
dt'l
fluide moteur
ou
dti
fluide animal;
voila
a
quoi fe borne direél:ement
t
0
oute
l'influence occaíion-–
nelle
de cette volonté
de l'ame.
Apres quoi, ce flu ide ani-
1nal dévient lui-~1eme, felon l'exigence de ces loix
phyú-–
ques qui cqncernent
la
communication
dn
monvement
dans
les
fublhnces purement matérieUe.s, la
Caufe occajionnelle
du
mouvement produit dans les différentes fibres
&
dans les
tlifférens nerfs qui vont mouvoir les clifférentes parries
du
corps humain : c'eft-a-dire, que ce fluide animal imprime
a
ces
fibres
&
a
ces nerfs, d'autant plus de force motrice
¡;
qu'il
s'y porte,
&
en plus grande abondance ,
&
avec une
plus grande viteífe,
&
a
vecmoins d'obílacles.
Ainfi le rnouvernent n
'e.íl: pas produit dans mon bras, felon
le vceu arbitraíre de m
oname-:
il
n'eíl: produit dans mon
bras, d'apres la volonté de món ame, que ielon l'exigence,
&
de mon fluide moteur ,
&
de mes fibres motrices ,
&
de
toute
mon organifation plus ou moins parfaite.
llº. ,
Par conféquent , la fomme de mouvement que
fai..t
naitre la
Polonté de
l'
ame,
foit comrne caufe occaíionnelle,
foit comme caufe efficienre, fera tres-petite dans le bras
d'un
enfont;
tres.grande dans le bras d'un
homme
rolmjfe.;
nulle dans le bras d'un
paralytique:
quoiqu'ils aient tous les
trois la
meme
volonté de mouvoir leur bras, felon toute
l,étendue de leur pouvoir,
&
felon toute l'exigence de leur
narnre.
Dans le premier, le fluide
animal , peu
abondant ,
man–
que encore vraifemblablement d'une certaine coníiíl:ance
néceífaire
a
fon afüon;
&
d'aillenrs les divers canaux par
ou
i1
doit circuler, encore embarraífés
&
mal forrnés , ne
paroiírent guere propres
a
lui fournir des routes aífez ferme~.,
.a{fez
ouvertes,
aífez
libres, pG>ur
ne pas
l'embarralfer dans
fa marche.
/
Dans le fecond, le tluide animal eíl: tres-abondant,
tre§.–
bien fdrmé, tres-aél:if;
&
les divers canaux qui le voítur,ent,
aífez fermes pour concentrer fon aél:ion, font en
meme.–
tems
affez
ouverts·
&
aírez libres ,
pour
o.e }_
)as.la.ge,ner ,.
&
JP.Oµr 111~ pas
l'atfoiblir.
·
·
·
'
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