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De cette théotie générale des cattfes

&

des effets -, r-éfül-tent .

les deux vérités fuivames.

'

i

l~

5.

CqROLLAIRE

l.

H

·eft

-~ertain :que

pl11jieuts E:ffetf

:Jifferens

-doivent .étre

rtJpp0rtés

&

auribués_

a

14ne

";b~t

Ca'ufe;

'iuand

une T]léme ,caufe

fuffit pour

·rendre raifon de

l

exiflenc-e

de

~es differens

effets

:

parce

q111e ,

felon un

axiome

philofop'hi–

'<JUe

génénlement -adopté ., évidemment fondé ef1 raifon

,

-tmiverfellemenr reconnu pour ·cenain

&

pour incontefla~

1:H,e,

.il

1

ne

faut poÍl!J

multiptier les

principes

cu

les ·caufe-s fans

-neceffiie.

Le

.rédondant

&

l'inutile n'entrent

point

dans l'idl:e tl'mt

~genfi.nfiniment

fimple

&

iafiniment

fage

~

·tel que fe mon–

·'tre celúi par qui efi régie

&

gouvernée la Narure vifible:

il

feroit done abfurde de fop.pofcr qu'il mette en reuvre

plu–

fieurs caufes, pour produire des effets dont .t>exifience n'en

exige qu'une feule.

·

186~

CoROLLAIRE

II. 11

eA: certain que

plufieurs

Effit~

'd.ijfiren-s ·doivellt étr:e rapportés

a

des Caufes

differentes; qua;uJ.

-une

mi me

caufe ne

fojfit

pas pour rendre

;aifon

de L'

exiflena

d(

.tes

dijférens ejfet.s

:

parce que tout a

fa

caufe

&

fa

raifon , dans

•le g:rand Tout de la Nature viíible ;·

&

que l'infuffifance

d'une caufe particuliere, re~ativement

a

tel

effec

quelcon–

que, annonce

&

démontre vifiblement que cet effet doit fon

exifience.i -ime a·utre caufe; que cet effet doit

etre

attribué

1

a

une autre ·caufe.

.

'

,e

.A

U S

.E

S

M O R A L

.E

S

,

C

A V S E

$

'F 1 N

.A

L E

$

187.

DÉFlNl'rION

l.

On

nomme

Caufe morale,

une

cauCe .

qui don ne lieu

a

l'exifience d'un effet, non par une ínfl uence

'immédiace

&

d'aél:ion , mais par une influence médiate

&

de

'' motif;

non en produifant elle-meme

cet

effet,

mais en in•

~'Vitant ou en encourageant ou en animant efficacemem

la

caufe phyfique , par des motifs d'infinuation ou de

féduc:.

tion , de raifon ou de paffion , de promeffe ou de menace ,

de

{péculation ou d'exemple ,

a

le produire.

C'eft áinfi que celtti qui exhorte ou qui anime

a

un crime;

efl:

la caufe morale de ce crime ; quoique ce crime foit im~

médiatement commis par un ~u~re : parce que ce crime com•

mis doit réellement

&

indivifiblement fon exifl:ence,

&

a

1

celui

qui

l'a

commis,

&

a

celui

qui a

exhorté

&

animé

a

le

commeure.

188.

REMARQUE

I.

La Caufe morale eíl: toujpurs une

caufe intelligente, qui,.· ufant

01.1

abufant des lumieres de

la

taifon ,

preífe

&

follicite l'

exijlen,e

d'

un

effet',

par exemple ,.