THÉO:rtJE GÉNÉRAL~ ' DES
thru's.'
11 eft év.ident que l'Aut€ur d~ la Nature
&
de lá Religion
~
pent
deíl:iner 1:1ne.
Créature
intelligente
a
une
fin fumaturelle
,.
ou
a
une fin qui ne lui étoit point due en vertu de
fa
na–
, ture ·; par exemple,
a
jou,ir d'nne félicité pléniere
&
inalté–
r.;i,ble , dans
l'intime
&
éternelle poífeffion <l'e Dieu.
1
ll eft évident de
meme ,
qu'une Créature intelligente
peut recevoi.¡ de l'Au.t.e-m:. de la Nature
&
de la Religion,
des lumieres íurnaturelles dan"S fon Entendement
>
des mou–
vemens
furnaturels dans
fa
Voló.nté; qui
la
rendront capa–
ble de produire des
Aéles fprnaturels,
auxquels fes
facul–
tés~naturelles, privées d'un rel fecours,
&
ahandonn€es
a
elles -memes, n'a.uroient
jamais
pu s'étendre
&
s'él~ver.
- l93·
R~MAR,.QUE.
On
concevra faciletnent, <l'a.pres f;ette
théorie,
comment
un
AEle ··deurmind,
que
l'
on
conjidere
relati–
v.ement
a.
u.nepuij[an~e,
efl
jugé
étre
,
ou (elon la nature
,
ou au-–
deffes
de la nature
,
ou contre la nature
,
de cette puiffance:
fe.Ion
qu'il convient
a
la nature, ou qu~il excede la. namre, ou
<qu'il eíl: incompatible
avec
la nature de c;ette
caufe
ou d~
c.ette
puiífance.
' 1°. Un
aéle
efl:
felon la nature
d'une caufo:
qua.ndil
eíl_
~lans
la
claífe
de
ceux qu'elle
e·íl:
defünée
a
produire
p~r
fes foules forces naturelles. Par
exemple. ,
la connoiífance
d'une, vérité géométrique , l'amom;' du bonheur ,· eft
felon
:ni.a
namre.
llº.
Un aB:e eíl
au-dejfus de la nature
d'une caufe, quand
il
exced~ la mefure d'aétivité gu'a namrellement cette cau[e:
quoiqu'il
foit
cl'ailleurs
dans,la claffe de ceux
qu,elle eíl:
na–
~urellement
defünée-a
produire,
&
qu'il n'en differe que par
~n
plus haut <legré d'excellence.
P-ar exemple, la connoiífance
d'une
vérité qui eíl: nat.u–
: telleme.ntinacceffible
a
toutes mes lumieres narurelles , l'a–
tno.urd'un bien
gui
n'efi naturellepient en prife
a
aucune
de
ines
puiíTances affeél:ives ,
eíl:
an-cleífus
de
ma nature.
111°.
Un aéte efi
contre
la
nature
d'une caufe"
&
ne pe_ut
~uc;unement
etre _attribué
a
cette ca.ufo:
quand
il n'efr
nul–
lemem
compris
dans la
claffe de
ceux qu'elle
efr deftinée
~
pro<loire;
ou
qu'U fuppofe dans cette
caufe. ,
quelque
chófe.
qui répugne
a
fa
nature.
Par exemple, la créarion d'une meuéhe ou . d'nn arome ,.
~fi
c_onrre
ma
nature
~
parce
qu'un tel aéle n'appartient en
rie.p
a
la claífe de
ceux
que je Cuis
defüné
a
produire ; .
&
rqu'il
füppqfero.i-t
daas moi
une
afüvit~
inñnie , qu'exclut.
ceilentiell~ment: ma nature :finie.
,
De
meme ,
l'amour du mal comme mal , l'affentiment
t \.•
fau~ cqmme. fau:t
2
eft CQntre rna narnre : pa.rc.e qn'un