'i'u,ne
détermination
a
preJ1.dre,
foit en bien, füit
ert
111al, foit
pour agir ou pour ne pas agir : en préfemant
a
la Caufe
phyfoque
&
immédiate , des motifs d,agir
ou
de ne pas agir.
Car,
ep
genre d'op~rations libres, iLne faut pas moins une
déterminacion vraie
&
réelle de la v0lonté, pour omettre
une aaion, que pour la produire; pour s'abftenir d
1
un proj-et
d'aél:ion ou d'un moyen d'afüon , que pour adopter un tel
projet ou un tel moyen.
De-la
l'axiome philofophique,
qu'il
:n'y
a point d'omiffion libre, fans un aB:e réel de la volonté:
repugnat Omijfio pura
libera.1°.
Entre la
Caufe
efficierz.te&
l'eff'et,
il
n'y
a
d'autre
~liect
qne
l,aél:ion
de
cette
caufe : cette
caufe
agit
par l'exefoice
,immédiat de fon aétivité. Entre la
Caufe oc.cajionnelle
&
l'effer, il
n'y
a d'autre milieu que l'afüo-n de Dieu:
cette
cau[e
eíl:.I'océafiort immédiate d'ou réfulte indéfeaiblement
&
comme néceíTairement l'exiíl:ence ele
l'effer.
· Ilº.
Entre la
Caufe
morále
& 1'€ffet,
il
y
a {me
éálife
inter–
médiaire, libre
&
intelligente ; airiíi que la ~aufe ínotale:
ce
milieu
eíl: la caufe qui eíl: mi(e en jeu par la
détermina-
tion que luí
fait
prendre la
caqfe morale~_,
.
· ·
IIIº. La Cauíe tnot'ale diffet'e auffi eífefitielletnéflt, de
ca
qn'on nomme quelquefois
Caufe infirumentale
t
en a€
qu~
la
caufe morale eíl: toujours néc_eífaireri1ent ·une caufe incel–
ligente; au lieu que la cauCe iníl:ruinentale eíl: toüjours unct
.cau(e hon•intelligente ,
qui
n'agit que par une
impulfioli
étrangere , ou qui n'a
aucune
líberté intrinfeque
dans
fon
aB:ion.
·
·' '-
La halle de fufil, avet laquelle on perce un voleut rtocó
turne
,
le dogue furieux par lequel on fait déchirer ce vo..
leur
noB:urne ,
fonc
les ,aufes iníl:rumentales
du mal- que lui:
a attiré fon crime.
189. DÉFINITIOH
II.
prt
nomme
Caufa fin.ale tfun_e chofe;
la
defünation particuliere que ,paroi.t avoir cette chofe- darts
l'ordre
phyíique de la Narnre;
ou
l'
Aptitude fpéciale
que.:
paroit avoir cette chofe
a
certaias effets particuliers qu'elle.
eíl:
deílinée_
a
produire ou
a
occaúonner,
&
qui femblent en.
avoir exigé
&
determiné
l'exiíl:ence. Par exemple, la ~auf~
finale de l\~il, eíl: la perception des couleurs , ou
l'aptitudei
a
cetté percept_ion des couleurs.
1°.
Les
Caufes
finales exifl:ertt, lors
meme .
qu
1
el1es
n'a..
giírent pas : elles deviennent caufos phyíiques, quand elles
agiífent. Par exemple, la caufe finale de Poreille efi la
pet"'
ceprion des
fons;
&
cette caufe
finale
exiíl:e
comn:ie
caufe
fina le, lors meme
que
l'oreille
_ne
donAe aucune perceptiost
a&uellc de fons
:
parce
que l'
Aptitud,
a
Jonner
des fons,
1
ij_