La puiífance-de recevoir dans
fa
nature un feco ~1rs forna~
turel ; la puiíf
ance de voir , par le moyen de ce fecours .
fornatqrel res:u
dar.isfa
namre ,.des objets qu'H ne .po uvoit
faiíir
&
rep_réfe
nter fans l'aide de ce fecours furnarnr:e.1:
voila
b
Puijfance
obéilientielle· de
l'aút•.
191. REMARQUE.
On
con'roit par-la
aifément ,.
quelle –
idée on doit fe former de la
Puiffdnce obédientielle de t'odo-.
rat
,
en le fuppofant furnaturellement élevé
2.
av.oir certaines
perceptions.
d'ooeur,
qui
excedent toute
fon_
aél:i\rité
natu-–
relle ;
de
_l_a
puiffance obédientielie du. bras
,.
en
le
fuppofant
furnaturellement élevé
a
prod·uire certains
e.ffets
de mou-–
vement , que fon
aél:ivité
naturelle ne peuc aucunemem pro–
duire; de
la
pu~{fance obidientielle de L'entendement,
eri-'le
fop
1
:
pofant
elevé
par quelque, lumiere fornaturelle ,
a
faiíir ,
des
vérités qui
font
totalement inacceffibles
a
fon intelligence ·
11aturelle, aban-donnée
a
elle-_m-eme; de ·la
puiffance ·obédien-,
tielle de
ta
v.olanté
,,
en la foppofant 'fL,rnatmellement élevée
a
affeélionner
un1
bien
do,nt
elle
n'~
natur~llement aucune
con-:
noi:ífance ,
&
pour leqúel elle
he peut'
na turelleni ent· a.v oict
aucune
·affeél:ion;
&
a-infi du. reíle ...
192. CoROLLAIRES.
De cette noti'on
&
de cette· défini,;
tion de la Puirrance ohédí emielle , réfuhent les qua-rre
vé~
riles
ftiivahtes :
Iº. ·11 en réfulte d'abord ,.
que
dans une ,fubflance q-uefron~
que
,
la puiffance naturelle-
&
la pu~ffance obédientielte ne font._
au fond q,u'une mlme chofe :
puifque celle .. ci n'eíl:
qu' une
extenfion , qu'une perfeél:ion , qu'une nouvelle application
de celle-la.
Ilº. ll
~n
rHulte
cnfu~te,
que
d·,ms une fubflanc-e q,uelcon._
que, l'élévation
di
la puiffance na-turclle
a
des e{fets
au-deffus,
de
f a
nature
,
ne détruit point cette nature primitive :
puifque
cette
elévation
ne
fait
qu'exercer ct'une maniere
fuperieure
&
plus parfaite , cette nature primit ive.
-
IIIº. 11 en réfulre encore, que
dans
une
fubjlan-ce
quelcon–
que
,
la puiffeizce
naturelte
ne peut
étre éfevée
a
produire des.
effets qui n'ont aurnn rapport
avec
fa nature.
Car,
quelque
télefcope, quelque infirument, quelque fecours naturel
_O\i–
fprnaturel , que je
fuppofe appliqué
a
mon oreille , par
exemple;
je ne coQc;ois pas que cet infirument , que e~
t élefcope, que ce fecours quelconque , naturel ou furna–
turel,
doive ou puiffe
la
rendre plus
capable
de
me rendre.
viíibles les
objets
,
de
me
rendre
fenfibles
les conleurs.
IVQ.
Il en réfulte enfin , que
l a
11atu.rehu.maine peut
é.tre
éievé
a
avoir un.e fin
fumaturelt'e,
&
a produire.
des aéles
Jitr:
naturels.
Car,
I
iij