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RELATIONS

DES,

Ctt'OsEs;

tion; fans détroire tout ce qui confütue la ,.,créature, qui

efi

le íujet de cette relation.

,

IIº.

La

Relation accidentelle

efl:

celle ou le fondement

de

la

r-elation eft accidentel au fujet. Par exemple, · la r~lation

du

difciple au maitre, eft une relation accidentelle : parce

que la doél:rine re~ue dans le difciple , laquelle fait le fon–

dement de cette relation , eft parfaitement accidentelle au

fojet qui

efl:

devenu difciple. De meme, la relation du Sujet

au

Souverain-, ou du Souverain au Sujet, eft une relation

accidentelle : parce que l'autorité dans

le

Souvei;ain,

&

la dépendance dans le Sujet, qui font le fondement de ces

deux relations , font des chofes évidemment accidentelles

au fujet ou elles

fo

trouvent.

IIIº.

La

Relation arbitraire

eft celle

ou

l'on

jug,e

arbitrai–

rement tl'un objet, 'par fon rapport avec un a1Jtre objet

auquel

on le compare. Par exemfle , dans l'jfle des Pygmées,

Gulliver

fe

regarde comme un Géant: dans l'ifle des Géans,.

ce

méme Gulliver devient

a

fes propres yeux, un Pygmée :

d'oü

il ré_fulce que toute.grandeur créée n'eft

qu;

relative.

-

198.

REMARQUE.

Le

fondement de la Relat#on arbitraire;

dl:

le rapport de grandeur ,· ou

de

prix , ou

de

m~rite ,

que l'on découvre entre deux chofes qne l'on compare l'une

a

l'autre. Mais ce rapport ne confiitue point une

vraie Rela-–

tion

entre ces deux chofcs ainíi arbitr~irement comparées:

parce qi1e l'iclée <le l'une ne mene en rien

a

l'idée de l'autre.

' Par exemple,

il

y

a

un rapport de grandeur entre un

poids d'une l~vre

&

un poids d_e deux livres :

&

cependant

l'idée d'un poids d'une livre ne mene pas

a

l'idée d'un p_oids

de deux livres;

CÓBÍtne

}'iaée

d'un fils mene

a

l'idée d'un

pe

re ; c

omme

l'idée

d'un effet mene

a

l'idée

d'une

caufe.

Da.ns

toute Relation prppremept dite , l'idée du tujet

do

it pré

fenter implicitement <::elle·

du

terme : ce qui n'a pqint

:Jieu

dans la relation i~proprement dite , que nous

avons

nommée , pour cette raifon ,

Relation arbitraire.

N

ous

ne

dirons plus ri~n de cette derniere efpece de relation ,

qui_

eft

du plus

grand

ufage dans la Géométrie,

mais

qui ne

mene

a

rien clans la Métaphyíique.

199.-

AssERTION

IV.

Le fondement de la Relation effen...,¡

tielle,

n~efl

point

,me

chofe dijlinguie de la nature méme du

fujet

de cette rel4tion

,

QU/

n'efl que la nature méme du

f

rtjet

de

cate

relation.

DÉMONSTRA.TJON.

11

y

a ·une relation eífentielle

entre

l'infinie intelligen~e de Dieu,

&

les objets intelligibles qu'elle

reprefente; emre

l'infipie

puiífance de

Di~u,

&

les

etres