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;..
,,
-exiíl:e dans l'oreille; lors meme que cette puiifance n'efi pas
réduite
en
aél:e.·
·
Uº.
En
génér.al,chaque loi de
.la
Nature
&
chaque partie
ce· Ja Namre
/ a faCauje
fi12ale
a
pan;
&
de
l'enfemble
ou
du
concert de ces caufes finares , réfultent l'harmonie
&
la
ít.abilité des chofos.
,
En général encore, toutes les parties d'un Corps organifé~
om
leur caufe finale
a
part. Par exemple, dans .
le
corps hu~
main, l'reil
a
été fait
pour
donner
'la
perception cles cou•
leurs;
l'oreille,
pour
donner la perception des fons;
!'o–
dorar, pour rlonner la perception des odeurs ; les
fibres
&
les
muides
<lu
bras, pour imprimer les mouve,mens con–
,venahles
a
ce bras;
&
ainfi du reíl:e.
Dáns le
fpeéhcle de la Narnre, l'étude des
Caufesfinales;
n'eíl:
ni moins utile , ni moins intéreífante q,ue l'étude
des
caufes· phyfiques. La vue des caufes finales paroi-ífoit
~u
grand Newton, la ·plus frappante démonfiration de
f'exif~
~ence
d--'·un
Dieu.
PUISSANCE
OBÉDIENTIELLE
DES CHOSES:
190. DÉFINITION.
Dans
une
Subíl:ance quelconque,
rna.:
térielle
ou
immatérielle, intelligente ou non inrelligenre ,
on
nomme
Puiflance naturelle,
le pouvoir qu'elle a naturel–
fement
de faire
ou
de
recevoir quelque chofe;
&
P4iffance
obédieruiell~,
le pouvoir qu'elle peut acquérir , par le
moyen
de quelque fecours furnaturel
qui
peut lui erre d_onné par
le
Tout-puiífant , de fairc ou de recevoir quelque chofe
qui
excede
fa
puiífance narnrelle abandonnée
a
elle-meme. Par
exemple,
I
O •
M
on
reí
l
a la
F(Zculté de repréfenter
les objets viíibles :
,voil~
fa
puiífance naturelle.
·
Cette facuhé de repréfenter les ohjets viíibles,
qui -de–
vient nulle quand ces ohjets s'évanouiífenr dans une
im–
menfe-diíl:ance, aidée
&
élevée par le
fecours d',un _Télefcope
,
acquien le pouvoir de repréfenter
&
de rendre. vifibles ces
'memes objets; qn'elle
ne
pouvoit
faiíir
dans
leur
éloigne–
ment ,
fans
le fecours de ce télefcope : voila une image
de
la puiffancé obédientielle <le ·mon
reil.
II<?.
Maihtenant ,
a
la place
du
télefcope,
qui
eíl:
un
fe-:
cours purement naturel , foppofez un
Secours
famaturel,
que le Tout-puiífant peut donner
&
appliquer
a
mon
_reil..
Mon reil , aidé
&
élevé par ce fecours furnat~rel , aura
la
pvüífance de faifir
&
de repréfenter <les objets pour lui nou-–
veaux; qui n'avoient aucune prife fur fon aél:ivité naturelle
~
lorfqu'elle
étoit
en~ore privée de ce
feco111rs
furnaturel.!