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CAUSES

l!:T

EFFETS.

des différens corps fenfibles ;

a

l'impreílion faite fur les orga–

nes de la vue , par le choc des rayons lumineux ;

a

l'ih1-

preffion faite for les organes

de

l'odGrat, par le

choc

des

corpufcules odoriférans;

a

l'impreffion faite fur les organe$

de l'oui'e, par le choc des rnoléctíles aériennes, que font

frémir les corps fonores ;

a.

l'impreffion faite fur les organes

du gout, par le choc

&

par l'a"él:ión <les corpüfculés

qui

s'échappént du féin des aliméns foliéles

&

liquides.

Ces différentes impreffions

font

d_ans nous, rout autan·t

tle

C.wfes occafio,inelles,

qui déterminenr effi.cacement

&,

indéfeétiblement

l'

Auteur de

la

Nature, d'apres les k>ix par

luí librement portees

&

établies ' ·

a

produire par lui-mem·e

<lans notre ame,

&

les idées

&

les fanfations qu'elles fonl: ·

refpeélivement dellinées

ay

·faire ,rlaitre.

La meme théorie s'appliqúe

comme

d'elle•meme

a

l'arne

des

brures , chez lef'Iuelles les ditféremes fenfations intrin–

feques on't polir

Caufas

acc4jionnelles,

ditférentes

impreffions

1

organiques. .

·

17-4. E~i>LIGA'tIO~

UI. Il

n'efl:

pas

phi~

difficile de

tt>n~

cevoir les

Caufes

occaflonnelles, dan.s

/.'aEli0n

des

efprits fur

les corps.

Par

exemple , nfon ame

veut

&

ordbnhe

que mon

bras

fe

meuve ;

·&

mon

hrás

fe rrreut..

t:'etté

Volomi d-e

mo11.

ame,

voila

la

cal.!lfe océafionndle

qui

-engage 'l'Auteur

de

la NarnVe-, conformément aux loix d'üni·on

pár lui

étt-tb.lies

entre l'ame

&

le

corps ,

a

prndui're

tél

1nt>uvement

déter-

1

miné

qu'exig·e le vreu de mon

ame.

'

It. D'abord, cé bras ne

fe

mouvroit pas , s'il

n'y

avort

d'autre agent_que

rnon ame

,

dans la Nature :

parce

qué

mon a1ne

manque

ou

d'a&ion

,

ou de

moyen d'aé'tioa

.,

for

ce bras;

&

t¡ue , quand

me.me

elle a1uroit

&

une atlion

&

un moyen d',aétion fur ,c

e bras ,e

lk

ignore tbtalement

quelles

tibres ,

quels nerfs, quels r-eíforts moteurs ,

il

fa.ut

mettre·

en jeu, pour mouvoir

le

bras,

plutot

que le pied., ou la

langue ,

ou la réte.

·

·

Ce

n'eíl: done point

mon afile,

"-qui _t9roduh

par ellei..

rnéme, ce mouvement de mon bras.

C'eíl:

done

l'AHteur

<le la Nature, qui pro-duit pa'r lui-merne ce

mouv-ement

de

¡non bras.

Ilº.

Enfoite,

l'Auteur

deh

Nature,

·q:ui -n'agit que d'apres

des loix genérales par lui établies, ne produiroit jamaís

ce

mouvement

de

moñ

bras:

fi

l'órdre des chofes

par

lui établi

ne lui fourníffoit pas

queique

raifon, qui -en

-exigeát

la

pro–

duB:ion.

Cettc

volonté d-e mon. ame,

voila

la raifon qui

engage

l'Auteur de la Nature

~

a

produi-re

ce

mouvem~nt

dal'ls

4110:n

'