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développemenl com;idéra!Jle. Tous les
genre~
etaieut connus, depuis la
romance jusqu'an clrame et au poeme épique de vastes proportions.
L'élégie se nommait
yaravi;
la poésie érotiqne,
lmaylli;
la poésie lyrique
religieuse ou guerriere,
/taylli.
" La tradition espagnole nous a conservé de cette littérature deux
drames probablement altérés, mais qui reposent sur des traditions
célebres
a
la cour des Inkas, l'APU-OLLANTAY et le UsKA-PAUKAR.
" Le premier a été ¡mblié par
rd.
Tsclmdi, étudié partiellement par
M. Markham ('), et traduit récemmeut en espagnol par M. Barranca,
de Lima. On a discnté IJeaucoup sur l'authenticité de cette amvre, qu'on
a méme attri!Juée atl docteur Valuez.
" J'ai qnelques raisons pour donter ue l'exact:tuue ele ce fait : !'une,
toute personnelle, est r¡ne mon pére, ami de Valdez, no sut jamais
qu'il fú.t l'auteur de l'APU-ÜLLANTAY
C),
et tint toujours ponr certain
que ce drame était tres-antiq ue. J e !ni ai souvent entendu dire que
M. Mariano Moreno, autre ami intime de Valdez qu'il counut pendant son
séjour
a
Charcas, pensait de müme
a
ce sujet. La seconde est que le
pére Iturri, heaucoup plus vieux que Valdez, parle dans sa fameuse
lettre contre Muñoz
des d;·wnes quichuas [J'ansmis jusqu'a nous par·
1me
trarlition 'iiulisculaulc
(3);
cette assertion dans la IJouche d'un écri–
vain r¡ui,
a
Sa Va$te énHJition
c]c~S
clwses américaines, réunissait
\lil
~avoir
classiqne éminent, est d'aulant plus décisive qu'il ne pouvait
avoir en vue la flctiou postérieure qui attribne
it
Valdez
l'APc-OLLANT.~Y.
" Toutef'ois, je
sub
loin de prétenure que la forme actuelle dn clrame
soit antérieUI'e
ú
la conquéte. Il renferme eles traits véritablement au–
tir¡ues par l'e:s:pl'ession, et certaines des iclées qn'on
y
trouve exprimées
sont une inspiration uaturelle du génie indien. Les chmurs et le dialogue
ont cette coulenr et cette physiouomie que l'imitation rr,procluit tou–
jours impari'aitemrnt; on ne peut
y
note!' une scule fois unr, allusion
on une idée moclernes. Certains mots espagnols s'y sont, il est vrai,
(') ll
esL prubalJie <¡uc la
tradu~tiun
eolllplétc
d'ÜLL.\!\TA,
par
~Jarklwm,
publiée
dans
la
memc annéc •¡uc l'ounagc de Lupcz (1871), n'était pas cucorc vciOue
a
la
counaissance de cct autcur.
(') Il cst
á
rema)'(¡
U
el' r¡u'un troU\·c ici
01/antay
au lieu
•!'Ollant«
r¡ui se lit dans tous
les autrcs auteurs.
~blhcurenseltlcnt,
commc on va le voir, rcxplicatiou r¡uc Lopez
donnc de ce nom n'est pas admissiule.
(') C.U\TA CRITICA sobre
La Iiisto>·ia de Amüica de D. Juan B. Mwio::,
poi·
el P. Franc. lturri.
Ro~LI.,
li97 (reimprcssa el 13 de abril 1818.)