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XCIV -
" En ce qui nous concerne,, dit cet auteur, " nous regardons ce drame
comme composé au fond, de morceaux d'une antiquité incontestable,
lesquels ont été conservés par la tradition, et nous sommes d'a,,is que
le
Dr
Yaldez
s'e~t
horné nniquement
á
les mettre en orelre, leur elonnant
la forme r¡u'ils ont aujourrl'hui, aYec quelques additions elatant de
l'époque ele Tnpac-Amaru, protecteeJ' eles lettres. " - On verra plus
loin que Valelez ne peut pas meme etre consieléré comme le premier qui
ait transcrit cette muvre. Quant aux aelelitions, pour beaucoup ele textes,
sauf le premier texte de Tschudi,
il
3' en a nn certain nombre qu'on
peut lui attribuer.
Barranca continue en ces termr,s :
" Les raisons sur lesc
1
uelles nous nons appuyons sont :
" 1°
Qn'on ne eléconvre pas dans le rlrame la moinelre allusion au
christianisme, ni ;\la société rle l'époque
ú
laquelle on prétend qu'il au–
rait été écrit.
. "2° Qu'il renfcrme bon nombre <le chants r¡ne l'on trouve maintenant
sm' les levres des Indiens ele race pnre.
" 3o
Que la langue dn drame présen te de remarquahles elilférences, si
on la compare avec celle que l'on parle anjounl'hui; par exemple, un cer–
tain elegré d'aspérité propre
á
la púriolle primitive du développement
d'une langue. " - Il est évident que llans le r¡uechua actuel on a intro–
duit beaucoup de dénominations répondant
it
ues ohjets qui étaient
entierement inconnus aux Indiens, mais aucun ue ces objets introduit:-;
par les Espagnols n'étant mentionné dans le clrame, il est clair r¡u'on
n'a
]lll
J'
adrnettre ue néologismes de
CCl
genrB.
"4° Il renfemw de:; mots qui ont rlisparn et qnelr¡nes-uns r¡ni, s'ils
ex.istent encare, sont tellement travestís que, ponr en reconnaitre la
forme naturelle, on est forcé de recourir aax Yocabulaircs rédigés
immédiatement apres la conquete. • - Le manque <1'un alphabet
approprié
á
la langue quechua a été cause qu'une fonle ue mots u'un
usage com111un rlans le langage usuel des In<liens, se trouyent
r1éfi–
gurés dans les manuscrits an poiut cl'avoir été autant 1l'éctwils J'éels
pour les tradncteurs. C'est lú
llll
inconvénient qui,
l!OUS
respérons, dis–
paraitra gr<\ce
a
l'étuue ue uotre Phonétique. Quant aux mots obsoletes,
Ollantal
n'en coutient t¡ue fort peu, ceux uniqucment qui serrent
ú
désigner des
ti
tres on des ob.iets llont rusage fut nbandonné des la chute
meme de l'Empire; tels sont : 'Vaminha, A\Ylu, U.awlu, lluku, 1'unk¡
et un petit notnb!'e
d·au1Te~
qui
~ont
an,ionrrl'hni tle Yt>ritahles m·-