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-LX-

Troisieme Dialogue

(256-268).-

L'ASTROLOGUE nne fois partí,

PIED–

LÉGER se livre a des saillies spirituelles et mordantes qui ont pour but

d'éloigner son maitre des dangers que son amour peut lui faire courir.

Tout ce dialogue ahonde en fignres propres

a

la langue des Incas et

dont un grand nombre sont tres-difflciles

a

traduire exactement. C'est

ainsi qn'en terminant, OLLANTA'i s'écrie :

Conduis-moi chez l'Etoile

(STELLA), et PtED-LÉGER répond : "Puntulwrajml, " -

ll {ait encare

}our,

ce qui, en quechua, grace

a

la désinence rajml, indique qu'il n'est

pas possible de voir une étoile pendant le jour, idée qui renferme un

jeu de mots tres-clair dans !'original, mais rlont, en lisant la traduction,

on ne s'apergoit qu'a l'aide de la rétlexion.

ScENE II.

Premier Dialogtte

(269-306). -

Cette scime nous présente la reine

ANAHUARQUI parlant avec sa filie STELLA des amours de celle-ci. Mais

ce dialogue, ainsi que toute la scene actuelle, n'a aucun rapport avec

la précédente, paree que non-seulement les interlocutenrs ne sont plus

les mémes, mais que le lieu de l'action a changé' aussi, et que, quant

au temps, on ne peut savoir si l'une ou l'autre des deux scenes est anté–

rieure ou postérieure, ni quellaps de temps s'est écoulé entre les deux,

á

ce point que si le drame avait commencé par la scene dont il est ici

question, cette interversion n'aurait nui ni

a

!'ensemble, ni a l'intérét.

Dans le dialogue actuel, STELLA se plaint de l'ingratitude et de l'oubli

d'OLLANTA'i, bien que daus tout le drame

il

n'y ait pas trace de cette

inconstance; on dirait qu'il y a la une lacune.

Deuxibne Dialogue

(307-345). -

Le roi s'avance suivi de son cortége.

La reine mere se hate de dire

a

sa filie de cacher son chagrín; malgré

cette recommandation, quand le monarque adresse

a

STELLA des paroles

pleines d'une tendresse paternelle poussée jusqu'a l'exaltation poétique,

elle n'y résiste plus et tombe

a

ses pieds, comme pour implorer le

pardon d'une faute que son pere ignore encore. Celui-ci, surpris et ne

pouvant s'expliquer la cause de cette attitude, la comble de caresses en

la prenant sur ses genoux. Il est a remarquer que la reine mere ne

parait plus sur la scene dans toute la suite du drame, et que l'on ignore