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-LVII-

les plaintes. Cet endroit, c'est la caverna secrete et étroite qui sert de

prison a STELLA. La malheureuse

y

avait -été, pour ainsi dire, enterrée

vivl!-nte par ordre de PACHACOUTJC, plus sévere monarque que tenCire

pere. STELLA, guidée par l'instinct maternal, réfléchissant a l'Age de sa

fille et entendant son nom, la reconnait et ¡presse dans ses bras, apres

une si longue séparation, le fruit adoré de son amour avec ÜLLANTAi.

BELLA, en retrouvant sa mere, déplore l'atfreuse situation oti elle la voit,

et a partir de ce moment n'a plus qu'urie pensée, celle de l'arracher

a son triste sort. Sur ces entrefaites a lieu la capture d'OLLANTAi et les

autres événements que nous venons de raconter. BELLA

sai~it

le moment

otile creur de TOUPAc-YouPANQUI, débordant de magnanimité, pardonne

a ses ennemis, pour courir se jeter

a

ses pieds et demandar grclce pour sa

mere. L'Inca, toucbé de la douleur et de labeauté de la jeune filie, accede

a ses désirs et se laisse conduire par elle, suivi d'OLLANTAi, du grand

pretre et des autres personnages de sa cour, a l'endroit oti git STELLA,

déja sur le point d'expirer sous le poids de ses malheurs. Les soins que

tous s'empressent de prodiguer a l'infortunée, l'émotion de TOUPAC-You–

PANQUI en reconnaissant sa sreur, lajoie profonde d'OLLANTAi en retrou–

vant sa bien-aimée apres tant d'années, l'etfusion avec laquelle tous

embrassent BELLA, tels sont les incidents qui forment le dénouement

de l'action.

Voila, esquissé a grands traits, l'épisode historique d'OLLANTAi, tel

que nous le présente l'auteur quechua, et voila, avec plus ou moins de

détails, la tradition qui en est restée parmi quelques babitants du Cuzco,

jaloux de conservar les faits mémorables de leurs aieux. La tradition la

plus populaire entre tous les nombreux récits qui ont cours a ce sujet, est

celte y_ui parut imprimée pour la premiere fois en 1837

e)

dans

El Museo

Erudito,

journal qui, a cette époque, se publiait au Cuzco, sous la direc–

tion de Don Manuel Palacios. Cet écrit, postérieur de beaucoup a notre

drame, se présente aussi avec moins de caracteres de véracité histo–

rique, mais l'importance que lui ont donnée les autres traducteurs,

nous a obligé a l'insérer en entier dans la premiere partie de notre

Append'ice,

sans autre but toutefois que de montrer, comme nous le fai–

sons plus loin, qu'il ne ju&tifie pas !'estime qu'en ont faite ces auteurs,

surtout dans les passages oti il attribue a l'époque de la conquete espa-

( 1)

C'est par suite d'une erreur typog¡•aphique que daos

l'Appendice

on a mis 1835

au lieu de 1837. Voil• page 157, ligne

4.