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-XXXIII-

y a la meme di:tférence qu'entt•e París et Parisien. Bien que ce príncipe

grammatical ait naturellement

s~s

exceptions, celles-ci ne prouv:ent

ríen contre notre conclusion,

a

l'aprmi de laquelle n0us pourrions 01ter

de nombroux exemples:

~insi·le

nom Itin'ha (Chincha) se transforme en

Rin'hay, pour former· un adjectif indiquant la nationali'té·; et :ft.i,n'hay–

Suyu veut dire

Province de Chincha,

attendu que Suyu signifie

Province.

Il n'existe pas en francais d'adjectif qui puisse etre l'équivalent de la

lo.cution

de Chincha,

~ais

en espagnol, nous dirions

ChincheFza.

Pampa si–

gnifie

lieu inhabité,

et Runa,

gens,en

sorte que pour exprimer que les

gens

sont d'un

lieu inhabité,

on dit en quechua : Pampay-runa, exemple que,

pour plus d'autorité; nous empruntons

a

Garcilaso et que nous avons

déja mis a profit dans notre

Introduction,

en parlant des courtisanes. En

espagnol, on pourrait se servir de

Pampeña,

pour traduire l'adjectif de

líeu Pampay. C'est d'une maniere analogue qu'on a formé Sajsay-wáman,

dont le radical est· Sajsa; Pampay-marca, dont le radical est Pampa;

Waray-pata,. dont le radical est Wara

i

Taray-llajta, dont le radical est

._Tara; ainsi qu'un grand nombre d'autres encare en usage actuellel)1ent

au Pérou. Du mornent qu'Ollantay signifie quelque chose comrne ·:

Celui

d'Ollanta

ou

Qtti

appartient

a

Ollanta,

ce que nous pourrions rendre, en ·

forcant la langue frangaise, par l'adjéctif

Ollantain,

il nous reste a

démontrer que le vrai nom du personnage du drame est Ollantay et non

Ollanta.

Si nous examinons la piece avec attention, nous voyons, en e:tfet;

que dans les passages ·ou l'on emploie le norn du héros, on lit

Ollantay,

conformément

a

l'ancienne orthographe, et non

Ollanta.

Dans lé

manuscrit que nous avons pris pour base de la publication Ju texte

quechua, et qui;ainsi que nous le dirons en son lieu, a appartenu

a

un

quechuiste tres-cornpétent, on trouve constamrnent

Ollantay.

C'est cette

circonstance qui nous a fait deviner juste, et comprendre que réellernent

c'était h\ le véritable nom de notre héros. Il est vrai que, dans les autres

textes, soit irnprirnés, soit manuscrits, dont nous avons connaissance,

bien qu'on lise le plus souvent

OUantay,

en quelques endroits on

rencontre aus'si

Ollanta,

mais

il

est facile d'y voir un etret de la négli–

gence":tles copistas, ou l'idée précongue que le nom ae la personne était

le meme que celui des ruines, c'est-a-dire

Ollanta,

cornrne ón dit en

espagnol quand on parle des restes de ce chateau. Ríen de plus aisé

a

démontrer que notre assertion. Ainsi, par exemple, dans le premiar

texte de Tschudi, dont nous faisons ressortir le n1érite dans un

e