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y a la meme di:tférence qu'entt•e París et Parisien. Bien que ce príncipe
grammatical ait naturellement
s~s
exceptions, celles-ci ne prouv:ent
ríen contre notre conclusion,
a
l'aprmi de laquelle n0us pourrions 01ter
de nombroux exemples:
~insi·le
nom Itin'ha (Chincha) se transforme en
Rin'hay, pour former· un adjectif indiquant la nationali'té·; et :ft.i,n'hay–
Suyu veut dire
Province de Chincha,
attendu que Suyu signifie
Province.
Il n'existe pas en francais d'adjectif qui puisse etre l'équivalent de la
lo.cution
de Chincha,
~ais
en espagnol, nous dirions
ChincheFza.
Pampa si–
gnifie
lieu inhabité,
et Runa,
gens,en
sorte que pour exprimer que les
gens
sont d'un
lieu inhabité,
on dit en quechua : Pampay-runa, exemple que,
pour plus d'autorité; nous empruntons
a
Garcilaso et que nous avons
déja mis a profit dans notre
Introduction,
en parlant des courtisanes. En
espagnol, on pourrait se servir de
Pampeña,
pour traduire l'adjectif de
líeu Pampay. C'est d'une maniere analogue qu'on a formé Sajsay-wáman,
dont le radical est· Sajsa; Pampay-marca, dont le radical est Pampa;
Waray-pata,. dont le radical est Wara
i
Taray-llajta, dont le radical est
._Tara; ainsi qu'un grand nombre d'autres encare en usage actuellel)1ent
au Pérou. Du mornent qu'Ollantay signifie quelque chose comrne ·:
Celui
d'Ollanta
ou
Qtti
appartient
a
Ollanta,
ce que nous pourrions rendre, en ·
forcant la langue frangaise, par l'adjéctif
Ollantain,
il nous reste a
démontrer que le vrai nom du personnage du drame est Ollantay et non
Ollanta.
Si nous examinons la piece avec attention, nous voyons, en e:tfet;
que dans les passages ·ou l'on emploie le norn du héros, on lit
Ollantay,
conformément
a
l'ancienne orthographe, et non
Ollanta.
Dans lé
manuscrit que nous avons pris pour base de la publication Ju texte
quechua, et qui;ainsi que nous le dirons en son lieu, a appartenu
a
un
quechuiste tres-cornpétent, on trouve constamrnent
Ollantay.
C'est cette
circonstance qui nous a fait deviner juste, et comprendre que réellernent
c'était h\ le véritable nom de notre héros. Il est vrai que, dans les autres
textes, soit irnprirnés, soit manuscrits, dont nous avons connaissance,
bien qu'on lise le plus souvent
OUantay,
en quelques endroits on
rencontre aus'si
Ollanta,
mais
il
est facile d'y voir un etret de la négli–
gence":tles copistas, ou l'idée précongue que le nom ae la personne était
le meme que celui des ruines, c'est-a-dire
Ollanta,
cornrne ón dit en
espagnol quand on parle des restes de ce chateau. Ríen de plus aisé
a
démontrer que notre assertion. Ainsi, par exemple, dans le premiar
texte de Tschudi, dont nous faisons ressortir le n1érite dans un
e