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§CUARTO.
Casa de Escogidas,
ó
de Vírgenes en el
Ccoscco,
y ley penal para
el
que
se aÚeviese
á
violar
á
alguna de
ellas
(A).
La casa de Vírgenes escogidas (ó AcnAs
en
el
idioma indico) que hubo en el
Ccoscco, y ocupaba el sitio en que hoy
está el monasterio de santa Catalina de
Siena, fué una de las mas célebres entre las
muchas que tuvo el imperio de los Incas.
Se componía de mil y quinientas niñas,
fuera de las criadas destinadas
a
su servicio.
Debían ser precisamente de la descendencia
legítima de los reyes y entrar en la clausura
á
lo más de edad de once años, con tal es–
trictez en su recogimiento que la escogida
que recibían en él, no volvía
á
ver, oir, ó
hablar ni aun con sus propios padres, siendo
solo permitido
:l
la reina, ó CcoYA y á las
Infantas ó ÑusTAs de la familia real, el en–
trar y visitar aquella casa; y aunque tam–
bien el Inca tenia igual permiso por la ley,
jamás hizo uso de semejante privilegio. Por
declaracion de la misma, debia enterrarse
viva
á
la AcLLA ó monja que delinquiese
contra su virginidad, y al cómplice de éste
delito, que se le ahorcase, matando junta–
mente con él
a
su mujer, hijos, criados, pa–
rientes, ganados y todos los moradores del
pueblo en que nació, y que éste se arra–
sase y sembrase de piedras para hacerlo
(A)
Esta rcb..:ion aunque
rcpcLiJ:J.,
vi~nc-
:tqui muy
bil.:n .11
c.1so,
como se
\'Cr.t.
§
QUATRIEME.
Maison
des
Choisies ou Vierges du
Cuzco, et loi pénale contre celui qui
oserait en violer quelqu'une
(a).
La maison desVierges d'Élite (ou AeLLAS
en langue quechua) qui existait au Cuzco et
occupait le lieu oil se trouve aujourd'hui le
monastere de Sainte Catherine de Sienoe,
fut une des plus célebres dans le grand
nombre de celles qui existaient dans l'em–
pire des Incas. Elle renfermait mille cinq
cents jeunes filles, sans compter lesservantes
attachées
a
leur service. Elles devaient tout
d'abord etre de la descendance légitime des
rois et entrer en clóture
a
l'age de onze
ans au plus, et la réclusion était si stricte
que l'élue qui y était admise ne pouvait
plus retourner voir, entendre mcme ses
propres parents, ni leur parler; la reine ou
CcOYA, et les infantes de la famille royale
ou ÑusTAS, avaient seules le droit d'entrer
dans cette maison et de la visiter, et, bien
que !'Inca possédat de par la loi un sem–
blable privilége,
il
n'en profitait jamais.
Par une disposition de la meme loi, on de–
vait enterrer vive 1'AeLLA ou religieuse qui
aurait violé son vceu de virginité, et quant au
complice de ce délit, il devait etre pendu, en
mcme temps que l'on tuait sa femme, ses
enfants, ses domestiques, ses proches, ses _
bestiauK et tous les habitants du village oü
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