- CLVITI-
L, IL, M, N,
Ñ.
l, 11, m, n,
ñ.
Ces consonnes se prononcent, les quatre premiares comme en: fran–
gais, et la cinquieme comme en espagnol.
IL se prononce comme dans le mot
meilleur,
·
et non pas comme dans
le mot
illustre;
c'est poU:rquoi·nous avons pris la précaution q'unir en–
semble les deux
~·Ex.
: lLama,
lama,
et en général
quadrupede.
·
M et N n'ont jamais le son nasal et se prononcent dans l'articulation
.inverse tres-accentuées, comme en anglais dans les mots
ham
(janibon),
pen
(plume). Ex. : Malu,
rnain;
Nina,
(eu.
C'est pour cela peut-etre que
quelques auteurs ont confondu ces · deux consonnes dans beaucoup .de
mots; par exemple, dans han,
toi,
·qu'ils écrivent ham. Mais, dans
món opinion, la véritable cause de cette confusion est que ces mots
étant presque toujours suivis des suffixes
pi, pas, puni,
etc., on a été
porté
a
suivre l'orthographe des langues romanes, dans laquelle le
p
n'est jamais précédé de l'n. Une fois cette habitude prise, on a continué
a
écrire les mots en question avec l'm, meme quand ils ne sont suivis
d'aucun suffixe éommengant par
p.
Ñ équiv.aut
a
gn
dans les mots
magnifique, gagner.
Ex.: Ñakay,
mé–
dire, maudire
~·
Ñakay,
déoapiter.
· Il ne peut y avoir' de doute 'sur l'existence de ces consonnes,
a
l'ex–
ception cependant de l'L au sujet de laquelle l'Inca Garcilaso dit nette–
ment : " Il n'y a pas en quechua d'L simple, mais seulement une LL
double. " Mais ni Tórres Rubio ni les autres. g-rammairiens ne ratifient
cette sentence. " L'L, dit Tórres Rubio, se prononce toujours double.
excepté dans le mot Palta, qui signifie
avooatier.
"Si l'on ajoute
a
Palta
les mots Lawa,
or¿me de mais,
Layha,
soroier,
Lampa, nom d'une pro–
vince, et Alhamar1, nom d'un oiseau, on verra que cette consonne est
peu
us~tée,
mais non
absol~ment
inconnue.
P, R, P.
p,
P.•
·p.
Le son du P est tres-commun en quechua, mais
il
a été confondu avec
celui du
R
et du
J3.
Quelques exemples apprendront
a
distinguer ces trois consonn·es :