PTÉROPODES .
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Tous les naturalistes qui ont étudié les mreurs des
Ptéropodes ont r emarqué que ces Mollusques ne se
monlraient
a
la surface de la mer
qu'a
la chut e du
jour ou dans les premieres heures de la nuit, et qu'ils
disparaissaient ensuite de nouveau apres un temps
variable. M. Ranga pensé qu'ils venaient ainsí
a
la sur–
face de
l'
eau pour y chercher leur nourriture ou pour
y respirer l'air libre; mais la premiere de ces hypo–
theses est peu probable, et la seconde n'est évidem–
ment pas admissible, puisque tous les Ptéropodes res–
pirent par des branchies. M. Alcide d'Orbigny a donné
plus récemment de ce fait une explication différente :
ayant cru remarquer que cette apparition des Ptéro–
podes avait lieu d'une maniere réguliere, et que les
memes especes se montraient toujours
a
des heures
déterrninées, il en a conclu que ces Mollusques vivent
habituellement
a
des profondeurs différentes, et qu 'ils
viennent
a
la surface de la roer, attirés par le besoin
de r etrouver la lumiere donl ils ont l'habitude dans
leurs zones d 'habitation ordinaire et qu'ils poursni–
~ent
ainsi ,
a
mesure qu'elle leur échappe, ce qui ex–
pliquerait, d 'apres ce naturaliste, leur apparition suc–
cess1ve .
11 nous parait difficile d 'admettre que des animaux
dépourvus du sens de la vue (et nous avons dit pré–
cédemrnent que tons les Ptéropodes étai ent dans ce
cas ) puissent etre sensibles
a
ce point
a
l'action de
la lumiere. S'il est saos doute vrai que l' organe de la
vision ne soit pas absolument nécessaire
a
un animal
pour qu'il éprouve l'influence de cet agent, on ne peut