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CHAPITRE V. - LA BI0GRAPUIR.

63

d'Alpbonse le Grand

D,

par Antonio Panol'mita

1,

ér,rtts

du vivant du Roi et,

él

cause de cela méme, plus empreints

de ftatterie et d'admiration que

I'hi

toire ne le comporte,

sont remarquables en ce qu'ils constituent nn des pre–

miers recueils d'anecdotes et de propos érieux aussi

bien que plaisants.

Le resle de l' Europe ne suivit que lentement les auteurs

ltaliens en ce qui conceroe la peinture des caracteres',

bien que les grands mouvements politiques et religieux

eussent brisé bien des entraves et éveillé des milliers

d'individus

a

la vie intellectuelle. Ce sont ellcore des

Italiens, littérateurs aussi bien que diplomates, qui nous

font le mieux connaitre les personnaJilés les plus mar–

quaotes du monde européen d'alors. Comme de nos jours.

les rapports des ambassadeUl'S de Venise du seizieme et

du dix-septieme siécle ont vite conquis la premiere place

dans le domaine de la peinture des personnes '.

Chez les Italiens, l'autobiograp'bie elle-méme étend pal'–

fois son vol et descend dans les profondeurs de I'indi–

vidu;

él

cOté des mille faits de la vie ex térieure, elle décrit

d'une maniere saisissanle les pbénomenes morau!, tandis

que chez d'autres nations, méme

chez

les Allcmands do

temps de la Réforme, elle se borne

a

consigner les faitE

I

Voír plus haut, t. 1, p. 217, et note 1, méme page.

I

Sur commines, voir plus haut,

t.l,

p.

121 ,

et note 3, méme parre.

Tandis que Commines, ainsi qu'on I'indíque dans ce ¡ta5Sarre, doit

en partíe

a

I'influence italienne

$a

faculté de juger d'un e manie re

objective, les humanistes et les hommes d'État aIlemands, bien

qu'ayantsoll ventséjourné plusieurs années en Italie, bien qu'ayant

cultivé avec ardeur et parfois avec beaucoup de succes les études

classiques, n'oot ¡;uere ou poiot app ris

ti

peindre les caractere et

l

réussir daos le genre biographique. Au quinzieme siecle et sou–

vent encore daos la premiel'e partie du selzieme, les relatioos'de

voyages, les biographies, les études hisloriques des historiens

allemaods ne 500t que de secheB énumérations ou des déclama-

lions pompeuses et Vldes.

.

I

Comp. pl us baut, p. 121 ss.