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CHAPITRB
V. - LA BIOGRAPHIR.
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rament pour organiser une croisade conlre les Turcs
el pour mourir de chagrin en voyant avorter ceHe
entreprise.
L'autobiographie de Benvenuto Cellini ne vise pas
non plus a l'étude de l'étre moral. Néanmoins elle pemt
l'homme tout entier, presque malgré I'auteur, avec une
vérité sai issante. C'est assurément un fait considérable
que Benvenuto, dont les travaux les plus importants sont
restés a I'état d'ébauche et ont péri, qui ne sé révele
comme artiste accomplí que dans le genre décoratif, et
qui reste inférieur a tant de ses contemporains si on le
juge d'apres ceux de ses ouvrages qui sont parvenus
jusqu'a nous; que Benvenuto, dis-je, soit destiné, comme
homme, a occuper les hommes jusqu'a la fin
du
monde.
~e
lecteur a beau se douter achaque instant qu'il a mentl
ou qu'il
~'est
vanté, qu'importe? L'impression que produit
eette nature violente, énergique, et complete, fait oublier
lOut le reste. A coté de lui, nos autobiographes du Nord,
par exemple, malgré la supérioriLé morale qu'i1s ont par–
fois sur lui, paraissent faibles et incomplets. Benvenuto
est un homme qui peut tout, qui ose tout et qui ne porte
sa mesure qu'en lui-méme
l.
Nous avons encore a nomp}er ici un autre écrivain qui
parait n'avoir pas non plus éfé toujours tres -fidele a la –
vérité '; c'est Girolamo Cardano de Milan (né en 1500).
Son petit livre
De propria vita
I
vivra plus longtemps que
la grande réputation quJil s'est faite dans l'histoire des
sciences naturelles et de la philosophie, de méme que
1,
1
Parmi les autobiograpbies du Nord OD pourra peut-étre eO,m–
parer surt0ut eeHe d'Agrippa d'Aubígné (saDs doute postérieure
de beaucoup),
s'i\
s'agit de I'individualité complete et vivante.
2
composé par I'auteur dans un
~ge
avaneé, vers
1576. - SUI'
Car–
daDo eonsidéré eomme ehereheur et auteur de découvertes, comp,
LIBRI,
Hil/. dellciencel
malllém.,
111,
p.
167
ss.
n.
S