el
LA DÉCOUVERTB DU MONDE ET
DE
L'UOMMB.
matériels el ne laísse deviner l'Ame du personnage que
par la maniere de les présenter
l.
On dirait que la
Vila
nuova
de Dante, avec son implacable vérilé, aH ouvert
á
la nalion cette voie nouvelle.
Les premiers travaux de ce genre sont des histoires
de fami11es italiennes du quatorziérne et du quinziéme
sie le, qui se trouvent, dit-on, en assez grand nombre
daos les ·bibliothéques de Florence; ce sont des biogl'a–
phies naIv:es, écrites dans I'intéret de la famille et de
l'aoleur, comme, par exemple, celle de Buouaccorso PilLi.
11 ne faut pas chercher dan les commenlaires de Pie 11
une critique profonde; ce que ces mémoires nous
apprennent de I'homme lui- méme se borne, méme
a
l'rcmiére vue,
a
l'exposé de la
mani~re
dont il a faít sa
carri~re.
Mais, en
y
réfléchissaot, on jugera plus favor;¡–
b/emen t ce Jivre l'emarquable.
JI
y
a des hornmes qui
refIeLent, pour ainsi dire, ce qui les entoure; c'esl élre
inju5te
a
leur égard que de s'obsliner
a
vouloir connaill'e
leurs conviclions, leurs luttes intél'icurc et les ecrels
de leur élre moral. e'est ain i que Sylvius ..Enéas est
entiérement dominé par les faits matél'iels, sans se
pl'éoccuper des di onances morales dont sa vie est
pleine; de ce cóté-Ia
il
élait largcment couvert par
SOIl
orlhodoxie. Et apre avoir vécu au mi lieu de toutes les
que lioos intellecluelles que
00
siécle a agilées, apres
ayoir contl'ibué lui-meme aux progres de re pl'Ít humain,
iI
garde poortant
a
la fin de sa carriere as ez de tempé-
I Il Y a pourtant des exceptions : des lettres d·U. de HulleR .
qui conlienneot des fragments autobioGI'aphiques, des chapitres
de la chronique da Barth élemy Sastrow et de Jean Kessler Sab–
bala nous initient pal'failelllent aux lulle intérieures des per on–
'1ages qui parlellt, lutl es qlli sans douta n'ont pas un caracLera
bumain en général, mals qul sont particulierement religieuses et
o..ui ont pour objet la RéfOJ'me.