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8 LA DÉCOUVBRTB DU MONDE BT DE L'UOIIIJ\IH.

moderne, gl'Ace aux horloges et aux calendricl' ; c'est '

avee elle que s'est perdu le gout qui s'était développé

chez le peuple pour la connai sance des phénomenes

astronomiques. Aujourd'hui les Iivres et les lec;on oe

maoquent pas; chaquc cn fant sait que la te n e tou rne

autour du soleil, ce qu'ignorait Dante

i

mais,

a

part les

gens spéciaux, l'indifférence la plus com pléle a succédé

a

l'intérét qui s'attachait autl'efois

a

I'aslronomie.

La science mensongere qui prélendait Iil'c dans les

étoHes ne prouve rien contre l'esprit empirique de

ltalien5 d'alors¡ la pas ioo, le désir violeot de connailre

l'avenir n'a fait que le contrarier sans le délruire. Nous

aurons

a

parler de I'astrologie

a

propos du caractere

moral el rcligicux de la naLion .

L'Église fut presque toujours toléraole

a

¡'égard de

cette science et d'autres sciences fausses; elle n'iuterve–

nait que lorsque l'accusation d'héré ie et de nécromancie

enait

a

se produire, ce qui, du re te, était loujour plus

ou moins

a

craindre Le point qu'il s'agirait d'édaircir

serait de savoir si et dans quel cas le inqui iteur domi–

nicains (et aussi les franciscains) prononc;aient des con–

damnations toul en ayant conscience de la fau sseté de

ces accusa tions, soit pour frapper le ennemis de leur.

cloctl'ines

a

eux, soit par haine de l'observa li on de la

nature en général et surtout des sciences expéri mentales . ....

CeHe derniere éveotualité a dt'1 se produire quelquefois.

mais le fait est bien difficile

a

prouver. Si daos le nord

ces persécutions furent quelquefois terribles, en ltalie la

lullc du systeme officiel admi par les scolasl iques pour

l'élude de la nature contre les novaleurs eut, en gé néral,

des conséquencesinsignifian tes. Citons cependant Pie lro

d'Abeno (du commencemcnt du quatorzieme siecJe), qui

périt

victime de l'envie d'un de ses collegues, d'un méde-