CRAPITRE PRErtIIER, - VOYAGES DES ITALIENS, 6
que de telles relations sont intéressantcs et utiles.
II n'est pas moins difficile de déterminer exactement
quelle est la part des anciens, quelle est la part du gwie
I!!!ticulier des Italiens daos le dévelQPpemeot des Mudes
cosmographiques
1,
Ils observent les choses de ce monde
et les traitent d'une maniere objective méme avant de
bien eonnaitre les anciens, paree qu'ils sont eux-mémes
un peuple
il
moitié antique el 'paree que leur état poli–
tique les
y
prépare; mais i1s ne seraient pas arrivés aussi
vile a une telle maturité si les anciens géographes ne
leul' avaient pas montré le chemin, Enfin les cosmogra–
phies italiennes déja existantes exercent une inftuence
immense sur l'esprit et sur les tendances des explora–
teul's. Méme celui qui ne S'occupe d'une science qu'en
amateur, si, dans le 'cas présent, nous voulons donner ce
titre modeste
i
Sylvius
~néas,
peut aider
a
répandre
cette SOl'te d'intérét général qui est une source de con–
fiance pOUl' eelui qui se lance dans une nouvelle entre–
prise. De véritables auteurs de découvertes dans tous les
gcnres savent fort bien ee qu'i1s doivent
a
de tels
hommes.
I
Au seizieme siecle, I'Italie resta longtemps encore le principal
centre de la Iittérature cosmograpbique, IOl'sque les explol'ateurs
eux· mémes étaient presque exclusivement des pays baignés par
l'Atlantique. Vers le mílieu de ce 'siecie, la géographie indigene a
produit le grand et remarquable ouvrage de Leandro ALBllRTI,
Ddsc/'izionedi tulla NtaUa,
1582. Dans la premiere moitié du seizieme
siecle, I'Italie l'emporte aussi sur les autres pays par ses cartes et
ses atlas. Comp. WIBSER,
r
/rifant PItiUppe
1/
d'E.pagne,
dans
Cornpte$
rend,
de••iance. de rAcad. de Vienne, Phil. hist"
t.
LXXXII
(1876), p. 541 ss, Pour des cartes par ticuJieres et des voyages de
découverte, le lecteur consultera avee fruit l'excelJente collecLion
d'Oscar PllSCREL,
Diuerlations
,u,
/Q
géographie
"
relhnographi.
(LeipziIJ. 1878).