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LA DÉCOUVERTR DH lIIONDE ET DE L'HOlllIUE.
géographie
el
de la cosmographie chez les Italieos. 11
suffit de comparer, méme superficiellemeot, leurs tra–
vaux avec ceux d'autres peuples, pour reconoaitl'e qu'ils
ont de boooe heure une supériorité marquée sur toutes
les autres nations. Vers le milieu du quinzieme siecle.
oil aurait-on pu frQuver en dehors de l'ltalie la réu-'
nioo de l'inlérét géographique, statistique el historiql1e
3U
meme degré que chez Sylvius ..Enéas? Chez quel autre
auteur aurait-on admiré une exposilion aussi métho–
dique? Ce n'est pas seulement daos son grand travail
cosmographique, mais eocore daos ses leUres et dans
ses co'mmentaires qu'n décrit avec un talent également
remarquable des paysages, des villes, des mreurs, des
méliers et des produils, des situalions et des eonstHu–
tions politiques, des qu'il a vu par ses yeux ou qu'i1 dis–
pose de témoignagcs vivants¡ ce qu'n décrit d'apres
des
ivres est oaturellement de moiodre valeur.
Qu'on lise la eourte esquisse
I
qu'il a faite de eette
vallée des Alpes tyroliennes ou il avait obteou uoe
prébende par Frédéric 111, mais surtout 5a descrip–
tio n de I'Écosse, et
1'00
yerra qu'n louche
a
toutes '
les questions esseotielles et qu'il déploie un talent '
d'observation et une méthode de eomparaisoo qui oe
peuvent se rencontrer que chez un compatriote de
Colomb formé par les aociens. Mille autres oot vu ou su,
3U
moios en pal'lie, ce qu'il savait, mais ils o'oot pas
éprouvé le besoill de fixer leurs souvenirs oi compris
J
Pu 11
Commelll.,
J.
J,
p. 14. -11 u'observait pas toujours exac–
tement et complétait quelquefois sa descript,ion au gré de 5a fan–
taisie, c'est ce que nous voyous for t bien par ce qu'¡¡ a dit de Bale,
par exemple, l\1ais en somme
iI
a une baute valeur. Sur la des–
crip tion de BAle, voir : G.
VO IGT,
SYLVIUS
LENÉ.lS,
1/,
p. 1, p. 228.
Sur S. LE. comme cosmosraphe. 11, p.
302-309.
comp.
Ibid" l.
p.
91 SS.