CHAPITRB VI. - SITUATIO'l'i PB LA
FRMIlfR.
tn
Il est fa cile de comprendre que tous les traités et dia–
logues dans Ieur ensemble ne disent rien
d~
formeI el
de décisif
a
cet égard, maIgré les longues discussioll5
auxquelles les auteurs se Iivrent sur le l'Óle de la femme
dans la société, sur ses aptitudes et sur l'amour.
Ce qui sembIe, en général, avoir manqué
a
cette société,
c'est la présence des jeunes tilles
I :
on les lenait fort A
l'éeart, méme quand elles n'étaient pas élevées au con–
vento
Ji
est difficile de dire si leur absence a eu pour
effet de donner
a
la conversation une plus grande liberU'
ou si e'est l'inverse quí a lieu.
Pal'fois les ltalieos sembleot se passionner pour la
société des courtisancs, comme s'ils voulaient imiter
les
A
théniens de l'antiquité dans leurs ¡'apports avee les
béta'ires. La célebre courtisane romaine lmpéria élait
une femme d'esprit et de bon ton; elle avait appris
a
faire des sonnets ebez un certain Domeoigo Campana,
et elle était aussi musicienoe
l.
La beBe Isabelle de Luna,
des récits de ce genre. Le passag,e qui se trouve, par ex., l .
n,
fo\.
100,
montre que les
dame~
qui assistaient
~
ses dialogue,
devaient savoir
~
J'occasion prendre un air réservé. - Ce qu'on
dit du pendant du
Corligiano,
la
D071lfa di palauo,
savoir qu'elle oe
doit Di fuir une société léger e ni tenir des propos inconvenants,
o'eat pas décisif, parce que ceUe dame du palais est bien plus la
servante de la princesse que le courtisan n'est le serviteur
dI!
prince. - Daos BANDl!LLO,
1,
No".
44,
Blancbe d'Este raconte I'his–
toire dramatique des amour.! de son propre ajeul Niccolo de Fer–
rare
e l
de la Parisina. - LiS récits
q.ue, dans le
Décaméron,
Boc–
cace met dans la boucbe des dames, peu vent aussi étre considérés
comme des exemples de ce manque de retenue. Pour Bandello
(plus haut, p.
128)
el sur le parallele fait par Landau,
voir
Élude
m rfhill.
des
nou~.
ilal.,
Vienne,
1875,
p.
101,
note
32.
I
S.lNSOvtNO,
Tlene&ia,
fol.
152
ss.
Bandello
(11,
No".
42,
et
IV,
Nov.
27)
mon tre quel cas les Italiens qui avaient voyagé savaient
faire de la liberté des relalions avec les jeuoes fili es, telle qu'e!le
e~i
tait en Augleterre et dans les Pays-Bas. -
SUI'
les femm es
véoitiennes el italiennes en général, voir le livre d'Yriarte,
cité
plus haut, 1874, p. 50
ss.
J
Panl. Jov.,
De Rom. piscibul,
cap. .
v. -
BANDELLG, parte
m,