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CIIAPITRE VI. - SITUATION DH LA

FEMME .

In

tion, la pureté des mreurs, la piété, donl la réunion for–

mait un tout parfaitement harmonieul. ' . Il n'e t et ue

peut étre question d'uue " émancipation

»

parliculie re,

voulue, parce qu'elle existait nalurellement. La femme de

condition devait, absolument comme I' homme, leodre

a

une personnaliLé dislincte et complete a tous les égards

Les mémes idées, les mémcs sentiments qui font la per..

fe ction de l'homme, devaieot aussi faire celle de la

femm(~ .

On ne lui del1!ande pas l'a ctivité littéraÍl'e effective, et,

si elle est pocte, on aL tend bien d'elle des acceots pro–

fonds et puissaots, mais non des épanchements intimes

et particuliers sous forme de journaux et de romans. Ces

femmes ne pensaient pas au public

j

elles devaient avaut

tout imposer

a

des hommes de valeur' et contenir da os

de justes limites les tendances autoritaires du sexe fort.

Le plus bel éloge qu'on pó.t faire des Italiennes remar–

quables de cette époque

consistai~

a

dire qu'elles avaie nt

un esprit viril, uue Ame virile . On n'a qu'a considérer

l'attitude toute virile de la plupart des héro'ines épiques,

surtout de ceHes de Bojardo et de

r

Arioste, pour savoir

qu'il s' ágit ici d'un idéal bien déñni. Le litre de "

virago

n.

que notre

sii~cle

regarde comme un compliment lres–

équivoque, était alors la plus fl atteuse des dislinctions ;

Jacques de Bergame, par exemple, l'a pplique aul. femmes

qu'il a le pru vantées.

JI

fut porté avee éclat par Cathe–

rine Sforza, femme, puis veuve de Girolamo Riario ,

qua

défendit avec la plus grande vigueur la vme de ForJi,

Voir appendice

nO

3.

I

Ant.

GUATEO,

Epist.

111,

lt

la jeune Bonne Sforza, qui devint

plus tar d la femme de sigismond de pologne :

Incipe aliqllid de vil:o

,apere, quoniam ad imperandutR. viris nata es... Ila jac, ul sapientibu.

oÍ/'i,

plaeeal, ul te prudente.

el

grave. viri admiren/ur, el vulgi el muliercufaru".

.Iudia

el

j lldicia desplcial,

etc. Voir une autre lettre remarquable

dans

MAl

(Spicileg. R01It.,

VIII, p.

532).

11.

JO