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140

LA SOCIABILITÉ BT LES FETES.

mais elle oe voulait pas du chaot

a

plu ieurs voix,

u

paree qu'on pouvait bien mieux entendre, goóter et

j urrer une seule voix

JI .

En d'autres termes, comme malgré

la modestie conventionnelle que tout le monde professe,

le chaot n'est, en définitive, que l'exhibitioo de l'individu

détl1 Sla société (p.

134),

il

vaut miellx qu'on entende (et

qu'on voie) chacun

a

part. On suppose les audilrices sous

l'etllpil'e des pl us doux sentimeots, el c'est pour cela qu'oo

veul que J'artiste cesse de se faire entendre quand ¡¡ est

vicux, elit-il d'ailleurs le plus beau lalent du monde. On

tenait beaucoup 11 ce que le chanteur ou l'inslrumentiste

ch armAt son auditoire par le talent et par la grAce

réunis. Dans ces cercles

iI

o'est pas question de la com–

posilion comme d'une reuvre d'art ayant une valeur indé–

pendante de I'exécution. Mais, si le eompositeur s'effa–

~ait,

le chanteur se faisait souvent valoir en prenant pour

1exte ses malheurs ou ses aventures personnelles

l.

n

esl évident que ce dilettantisme des classes élevées

et des classes moyennes élait plu.s I'épaodu en Ilalie, et

qu'en méme temps H se rapprocbait plus de I' art pro–

prement dit que daos o'importe quel autre pays Des

qu'¡¡ est queslioo de la société, la musique figure au

premier rang, cornme un des principaux éléments de la

vie sociale;

iI

Y a des centaines de portrails dont les

originau!, soit seuls, soit réunis en groupe, font de la

musique ou du moíns tienoent uo luth ou un autre

degré de culture musicale, qu'on trouvait rarement

fI

l'étranlíer

vers la méme époque.

) BANDELLO,

parte

J,

nov. 26. Le chaot d'Antonio Bolo{l"na

dan ~

le palais d'l:lippolyte Bentivoglio. Comp. 111, 26. Dans notre siécle

si chatouilleux on appellerait cela une profanation des sen limcnts

les plus sacr és. - (Comp. le dernier chant de Britannicus, T

! üITE,

Aunalel.,

XIII, t5.) - La récilation avec accompagnement de luth

ou de viole n'est pas facile

fI

distinguer du chant proprement dit,

d'apre.~

re

que disent les auteurs.