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LA SOCIABILITÉ BT LES FETES.
mais elle oe voulait pas du chaot
a
plu ieurs voix,
u
paree qu'on pouvait bien mieux entendre, goóter et
j urrer une seule voix
JI .
En d'autres termes, comme malgré
la modestie conventionnelle que tout le monde professe,
le chaot n'est, en définitive, que l'exhibitioo de l'individu
détl1 Sla société (p.
134),
il
vaut miellx qu'on entende (et
qu'on voie) chacun
a
part. On suppose les audilrices sous
l'etllpil'e des pl us doux sentimeots, el c'est pour cela qu'oo
veul que J'artiste cesse de se faire entendre quand ¡¡ est
vicux, elit-il d'ailleurs le plus beau lalent du monde. On
tenait beaucoup 11 ce que le chanteur ou l'inslrumentiste
ch armAt son auditoire par le talent et par la grAce
réunis. Dans ces cercles
iI
o'est pas question de la com–
posilion comme d'une reuvre d'art ayant une valeur indé–
pendante de I'exécution. Mais, si le eompositeur s'effa–
~ait,
le chanteur se faisait souvent valoir en prenant pour
1exte ses malheurs ou ses aventures personnelles
l.
n
esl évident que ce dilettantisme des classes élevées
et des classes moyennes élait plu.s I'épaodu en Ilalie, et
qu'en méme temps H se rapprocbait plus de I' art pro–
prement dit que daos o'importe quel autre pays Des
qu'¡¡ est queslioo de la société, la musique figure au
premier rang, cornme un des principaux éléments de la
vie sociale;
iI
Y a des centaines de portrails dont les
originau!, soit seuls, soit réunis en groupe, font de la
musique ou du moíns tienoent uo luth ou un autre
degré de culture musicale, qu'on trouvait rarement
fI
l'étranlíer
vers la méme époque.
) BANDELLO,
parte
J,
nov. 26. Le chaot d'Antonio Bolo{l"na
dan ~
le palais d'l:lippolyte Bentivoglio. Comp. 111, 26. Dans notre siécle
si chatouilleux on appellerait cela une profanation des sen limcnts
les plus sacr és. - (Comp. le dernier chant de Britannicus, T
! üITE,
Aunalel.,
XIII, t5.) - La récilation avec accompagnement de luth
ou de viole n'est pas facile
fI
distinguer du chant proprement dit,
d'apre.~
re
que disent les auteurs.