CHAPITRE VI. - SITUATION. DH LA FEMI'tIR. t43
comme la troisieme de l'Arioste', qui considere la
• -temme comme un grand enfant difficile
a
gouverner,
que l'bomme doit savoir eonduire et qui est séparé
de lui par un abime. Sans doute, ce dernier point est
vrai dans un eertain sens; c'est précisément
paree que
la femme cultivée était l'égale de l'bomme, que ce qu'on
appelle l'union de deux inleUigences et de deux ames
o'a pu se généraliser dans le mariase comme plus tard
dans le monde civilisé du Nord.
D'abord l'éducation de la femme dans les classes élevées
est la méme que eeHe de l'homme. Les Italiens de la
Renaissanee n'hésitent pas le moins du monde
a
faire
fuire
a
leurs fils et
a
leurs filies les mémes études
litté–
raíres et méme philologiques (t. 1, p. 272); comme on
voyait dans eeHe culture mélée d'éléments modernes et
d'éléments antiques le bien le plus précieux de la vie,
on ne voulait pas la refuser aux filIes. Nous avoDs
VD
méme des filles de maísons princieres arriver
a
manier
la langue latine avec une remarquable perfection (t. 1,
p.
290)1,
Les femRles étaient obligées de partager au
moins .les lectures des bommes afin de pouvoir suivre la
conversation, dans laquelle l'antiquiLé jouait un róle
important. En outre, elles s'intéressaient
a
la poésie ita–
lienDe, elles faisaíent des
can%ont,
des sonnets et des
impro~sations.
Bien des dames se rendirent célebreo
par la,
a
eommencer par la Vénitienne Cassandra Fedele
(ceux
de leurs pollmes qui traitent ce sujet ont paru vera tllOO
. ous forme de manuscrit
~
Florence; comp.
STEINSC8NEIDEn.
Bibliogr. ltébr..
VI,
p.
,(8.)
1
Adressée
~
ADDlbal Male¡;uccio, désignée ordioaireme.n&
au3f
eomme
la
cinquieme et la sixleme satire.
s
Lorsque la reine de 1I0ngrie, Béa
tra.
princesse napotita(ne,
vint
l
Vienne en
1485,
elle
tut
accueillie par une haranrrue latine
el :
""eJeil
difig,ntlllime aurtt "#lm'na regina
uP',
cum placida
afId¡"..,
....riderado.
ASCBB4CD,
&.
11,
p.
tO,
Bote.