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LA BÉRÉZINA. - ocronirn 1812.

•uspiccs de I• mnrine angl•ise. dont les bñti–

menls nvnient lrnnsporté le princc Bcrnadülte

de la cóle de Suede i1cclle de Finlandc. Ce der–

nicr,

;1

peine arrivé, avail

été

trilité nvcc les

prévenances les plus rlélicatcs, car, lorsquc le

bcsoin l'cxigc, l'orgucil

1

1

ussc se chnngc tout de

suite en une défércncc obsér1uieusc, aceompa–

gnée d'une gr:ice asiatiquc q'ui n'appnrlienl '"'

mcme rlegréqu'ii cctlc nation rcdoulablc.Alcxnn–

rlrc déploynnt i1Abo l'amabililé inlércsséc qu'il

av•it déployéc

u

Tilsit et i1 Erfurt, snns nroi1·

ccllc foi! d'autrcexcuse pour sndignitéqueccllc

de la poliliq11c, avnil fait nu princc suédois In

prcmiCrc visite, luí :wait prodigué les cmbrns–

scmcnts, nrnit

rc~u

les sicns, et clu reste nv:iit

obtenu le prix desa condcsccndancc, car le nou–

vcau princc, snisi d'unc sorlc cl'ivrcsse, s'élaiL

prclé i1tous les arrnngcmcnls désirés pn1· la R11s–

sic.

11

avait été convcnu qu'•u licu de dépcnscr

inulilcmcnllcs forces de la coalilion enNorwégc,

province dont on pourrait loujours s'cmpnrrr,

on portcrnit l.oulcs les forces disponibles sur le

théalrc ou allait se décidcr véritablcmcnt lesorl

de

la

gucrrc ; qu'on cnverrait sur la Dwina le

corps russc rclcnu en Finlande; qu'on réscrvcrnit

l'•rmée suédoise pour un débarqucmcnt's11r les

Jerriercs des

Fran~•is;

que ce débarqucmcnl

devant, d'•prcs loulcs les •pparcnccs, s'cxéculcr

en Dancmark, le prince suédois se nanlirait lui–

mcme d'un gngc fncile

¡\

échangcr plus lard

conlrc la Norwégc; qu'cn un mol on emploicrail

les forces communcs :\ bntlre Nnpoléon, car la

élait le but csscntiel de la gucrre et le moycn

assuré, pour le futur roi de Suede, de co111¡ué–

rir

la

Norwégc. Ces choscs admiscs, le Jll'incc

royal avait donné i1 l'empcreur Alcxanrlre les

conscils les mcillcurs, les plus funcslcs pour

nous, conseils tirés de son expéricnce, et cxpri–

més dnns leIangage de la haine la plusviolente.

Napoléon, avait-il dit

a

Alcxandrc, n'élait pas

tout ce que la stupide admiralion de l'Europeen

voulait faire;

il

n'élait pas ce génie de gucrre

profond,. universel, irrésislible, qu'on s'était plu

¡,

imnginer; il n'était qu'un général uouillant,

impétueux, sachant uniquemcnt aller en avant,

jumais en arricre, mcme quand

la

situation le

commandait. Avec lui il ne fallait qu'un talcnl,

celui d'attcndre, pour le vaincrc et le délruire.

Son arméc n'élail plus ce qu'on l'avait connue.

Elle élait trop rccrutée d'étrangcrs, et surlout

de jcuncs soldals; les

génér~ux

qui la commnn–

daicnt étaient fílligués degucrres ineessanlcs, et

rllu ne résislcrait pas 1'1 l'é¡ll'eurc i1 lnquclle on

venait de l'cxposcr en la conduisant dans les

pl'Ofundrnrs de la Russic_. Napoléon a¡ircs

¡-_,.

avoir engngéc ne saurnit pns Fcn rclircr; et,

pour obtcnir sur lui un lriomphe complct, il

follnit une cl1osc, une seule : persérércr. Des

balnillcs, on rn pcrrlrait 11nc, deux, trois; ¡mis

on en aurnil rlc do111cuscs, et apri:s les doul.c11-

scs clr ricloricuscs

1

pourvu qu'on

~aÚ

lcnir el.

ne pns cécler. Olcz ·rlc ces conscils, r¡uc le hou

scns inspirnit alors

it

tout le monde, ólcz le lan–

gngc rlc In haine, et tout était mnlheurcusemcnt

\'l'fli.

Alcxandrc, persuade d'nvance ele ces vérilés,

s'cnélnit pénélré rl•vanlagccnécoutant le princc

royal de Sni:dc, et ils s'él•icnt quitlés cnchantés

!'un del'aulrc, !'un toul gloricuxrl'unc pareillc in–

limilé

1 ,

l'aulrc non pasgloricux, mais convaincu

c¡u'il pouvait, quelquc pcu 5'1rc que ftit la foi

du nouvcau Suédois, rappcler sans danger ses

t1·oupcs de Finlandc pour les portcr en Livonic,

résuliat qui élail en ce momcnt leplus ulile qu'il

ptit lircr de ccllc cnlrevue. Tandis qu'il prcnail.

ces nrrangcmcnts avcc la SuCdc , l'cmpcrcur

Alexandrc vcnait d'cn finir avec la Porte, el

d'acecptcr ses conditions, quelquc difTércnlcs

qu'ellcs fussent de ccllcs qu'il s'élail longtcmps

f!ntlé d'oblcnir. Apri:s s'clre successircment dé–

sislé de la Valachic, ¡rnis de la Moldavie jusqu'au

Serclh, et enfin de la Moldavie tout cnlicre, il

n'avait lenu définitivcmcnt qu'it la Bessarauie,

afin cl'acquérir au moins les bouchcs clu Danuue,

et avait insislé surlout pour avoir l'alliance des

Turcs, dans l'inlention chimérique, don! nous

avons déj:\ parlé, de les amencr

a

cnvahir les

provinccs illyrienncs, peut-ctre mcme l'llalic,

en commun avcc une armée russc. LesTurcs,

fatigués de In gucrre, fatigués aussi de leurs

relalions avec les puissances

~uropéenncs ,

et

voulant n'avoir plus ric11

¡,

démcler avce clics,

avaicnt fait le sacrificc

im~rudcnt

de

la

Jlcssa–

rauie, que quelqucs jou!'s de paliencc auraicnt

suffi pom· leur conscrvcr, mais s'étaient con–

stammcnl refusés

il

loutealliance avcc la Russie.

Le lrnilé de paix déji1 signé n'avait élé tcnu en

suspcns que par ce motif. L'amiral TchitchakofT,

dont !'esprit ardcnt poursuivait un grand résul–

lat, que! qu'il flil, se voynnt frustré de l'cspoir

d'envahir l'empire

fran~ais

de compagnie avrc

1

Jc n

1

:ii prisLcsoin dcdéclarcrquc, toujo111·s soigncux1le

nctli1'c (1uclnvérité,j'empnmteccsdétailsn11xdépCclu.•s frs

plus n111hcnli<¡ucs, les unes aJrrs;t"es :rn cabincl

fr:lll~fli",

IC's

fllllrcs communi<p1écs:I ce cnbinct par 1111e cou1• rillii'•r

<111i

avai1ro11se1·\·éunu111IJass:ulcu1·ñ

uinl·P1!tcrsho11rg.