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LIVllE QUAl\ANTE-QUATl\IEME.
populalious désolées, des blessés expirauIs au lusof, enlouré par les partisans les plus exallés
milieu des llammcs, el qu'il él"ilerucl pour lcur de la guerre, el nolammenl par les :igeuls an–
hunrnnilé, fiichcux pour l'honneur de tous, mais glais accou1·us pour le surveiller, hésila d'abord
parliculicremenl dommagcable pour la pl'Ospé- ¡, recevoir pcrsonnellemcnl M. de Laurislon,
rilé de la llussic, de continuc1· un pareil gcnrc dans la crainlc d'élrc compromis, el appclé un
de gucrre; c¡uc s'il vcnait fuh·c une lellc dé- lraitrc, commc Barcia
y
de Tolly. 11 cnvoya done
marche, ce n·cst pas r¡uc ce gcnrc de guerrc cut l'aidc <le camp de l'cmpcrcur, princc Wolkonsky,
cmbarrassé les
Fmn~nis,
car jusc1u'ici on n'avaiL
pour rcccvoir el cntrctcuir le générnl Laurislon
pas réussi
il
les cmpcchcr de vine, témoin l'a- au c¡uarlicr de Bcnniogscn. M. de Lauriston, of–
bondancc donl ils jouissaicnt sur les ruines fu- fcnsé de ce procé<lé, rcfusa de s'abouchcr avcc le
mantcs de Moscou; mais parce qu'ils voyaicnt prinec Wolkonsky, el rcntra au quartier général
:ivee rcgret qu'on imprimdl
a
une gucr1·c loule de Mural, disant qu'il n'cntcn<lait lraile1•qu'avce
politiquc, terminable par un traité facilc
a
con- le génfralissimc lui·mcmc. Cctlc ln·usque rup-–
clure, un caraetcrc révoltant <le barbarie et de turc de rclations
a
peine commcncécs inquiéta
hainc irréconeiliablc.
cepenelaut l'élat·major russc. Si dans les rangs
Deces insinuations
a
des paroles de paix il 11'y iul'érieurs tlc l'arméc la passion contrc les Fran–
avait pas loin., et on était sur une pcnlc qui ne i;ais était toujours ardente, daos les rangs plus
pouvait manquer d'y conduirc asscz rapidcmcnl. élcvés on commcni;ait ¡, se dil'iscr,
a
trouver
Si
Oíl
l'écoulait, M. de Lauriston al'ail missiouele
cqllc gucn c bien atrocc et bien ruincusc, et
a
s'avancer davantagc;
il
dcvait dirc qu'il
y
avnit ne plus rcgardc1· les
ft•tmgais
commc les
autcu1·s
dans la elcrnict'C brouille bien plusde malcntcndu ele !'incendie de
~Joseou ;
on sentait en ún mol
que de causes véritablcs d'inimiliés, surlout d'ini- sa colCI'c diminuc1· avcc son sang si ahondam–
mitiés implacables, et que c'étaicnt les cnnemis mcnt répauelu. Ou n'aurait clone pas voulu qu'on
eles dcux pays qui s'étaient iulerposés entre les rcndit toutc paix absolument impossiblc
1 •
Les
deux souvcrains pour les brouillcr au profit de cnnemis cux-mémes ele la paix rcgrellaient la
l'Anglctcrre,
JI
elevait insinuer que la paix scrait conduilc tenue envers le général Laul'islon, par
focilc,etque,sila llussic
la
désirait, les conditions un lout autrc motif. Comprena1\t tres-bien la
n'cn scraicnt pas rigoureuscs, 11 dcvait cnfin mct- situation des Frnn<;ais, scnlant l'intérét qu'on
trc tous ses soins
a
obtcnir au moins un armisticc
avait
a
les rctcnir 11 Moscou, daos celtc Capoue
provisoirc, qui épargnút l'cffusion du sang, effu- bien atlt'ayante eneorc quoiquc inccndiéc, crai-
sion inutile r¡uant
a
préscnt, puisque aucunedes gnant qu'unc rupture aussi offcnsantc ne les al-
deux armées ne scmblait disposée
ii
tenter qucl- tira! pleins de colcreel de résolulion sur l'arméc
que ehose de sérieux. Certcs,
a
desccnrlrc ¡,ele russe, qui n'était ni renforcéc ni remisc, ils
tclles démarches, tout victorieux qu'on était, il
rcgreltaicnl qu'on cut si mal aceucilli l'cnyoyé
cut bien mieux valu ne pas commencer une de Napoléon, et voulurent qu'oucourut en quel-
gucrrc aussi
fo
tale, et on pcut dirc que M. de que sortc apres lui. Le rusé Bcnningsen, qui
Laurislon était bien vengé ence momcnt du pcu joignail la fiucssc
a
l'audacc, tachade voir Mural,
el'accueil que ses conscils avaientre<;u
a
Parissix s'cnlrctiut a\'ec lui, profilade sa facilité pour lui
mois auparavanl. Mais pour un bon ciloycu la arrachct• bien des al'cux rcgrettablcs, et en lui
vengeanec qui sort des malhcurs <le son pays
exprimaut un désir de la paix qui était fciut,
n'est <pi'un malheur ele plus.
l'amcna 11
en exprimer un qui ne l'étail pas, et
M. de Lauriston partil le
1,
octobre, aprcs qui n'était que trop visible. Des rapprochemenls
s'éti·e fait précédcr auprcs du général Kutusof scmblablcs curent licu prcsque spontanémcut
par un billet qui annon<;ail son désir cl'un entre- aux avanl-postcs, ent1·c des officicrs de dil'ers
ticudircet avec lechefde l'arméc russe. 11 an·iva
grades, et il s'établit une cspcce d'armist.icc de
au camp cnncmi le jour mémc. Le prudcnt Ku-
I
fait, ¡,la suite duc1ucl il ful conrenu qu'on 1·ecc-
1
Lc grnCral Cl;iuscwilz, daus .:.cs in1C1·cssa11lsfümoirrs !>i
\'ohjclc:sscuticl tic la t;uerrc. Cellc as:.crlio11, 1¡uoiquc vl'aic,
rcnqilis dcsens cld'im¡rnrtialilé, ditfol'lncllcmcnt que In
fa-
u'cntpéchc pas c1u'il ycUt nussi uuc p:trtJecalcul dans l'uc-
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néral Clauscwih, Alltmand et Prussicn, Ctait 11awrcllemc11l
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