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P"tROU ET BOLI IE.

473

replaeer la fomille des Incas sur le

trdne. Daos tou t rrla

il n'y avai t pas

un mot de vrai. Lrs Indiens étaient

partout fort paí íbles

t

subís aient

lc joug an murmurer. Qu lque mar–

chands avaient birn étr 1•olés daos le

monta~nr

qu'habitait l' lnca ; mais

d'nbord les victimes de ce · larcins

lair11t des Ind ico marchand de be -

tiau ~

et non drs Espagnols; en second

lieu, le délit r montai t

a

plusieur~

an–

nre

ava t la mort de "Manco Inca,

pr r · dr Tu par. Amnru. Enfio , sui1·ant

Garc1Ja

·o de la Yéga , le vol n'a1·ai t

été omniis

c1ur

pour procurPr quel–

qu r.

VÍI fCS

11

)' lora,

CJlll

1

réduit

lJ

Ja

plu affr eu e 1111 err, mourait de fai m

dans sn r tra ite.

11

parai t d'a illeur que

ce ful

lanco

l11í-111eme qui autorisa

l'cnlr vcmcnt dr b stiaux , di nnt « qu e

tout

cet

empire et toute

les cho e

q11'il prod11i ait lui appartrna1ent de

clroit , et que, de qu elque fa'ton que ce

filt,

il

voulait chercher les moyen de

vivre et ne pas se voir réduit a mou–

rir faute d'aliments (•).

»

Depuis la

mortdel\lanco, on n'avaiqilu entendu

parl er de semblables déli t , et la con–

duite ele

l ndiens était irrépro hable.

Les motifs mi

en n1·nnt par le vice–

roi et ses courtisans n'arnient done

rirn de éri eux; ils

cié

ulsai 11t mal

les int ntion et Je mob1le

,,

:rit.

hl

du gouverncmcnt péruvi en. Ll's In-

-

dien

eux-m~mes

ne pou l'!lient p11s

prendre le change sur le vues s cretes

de leurs oppre seurs; il

avai nt que

Je E pagnols soup onnaient d'immen–

s1·s tré or

entre les mains de Tupac

Amaru; ils n'ignoraient pas qu'on le

supposait posses eur de cette fameu e

chame d'or qui dep11i

longtemp exri–

tait i vivement la convoitise de Es–

pagnol ; enfin,

il

ne pouvaient douter

rlu el ésirque nourris aient depuis long–

temps le conquérant de leur pay

,

d'anéantir la race de Jeurs souverains

lr~ilimc

.

Ce fut don Garcia Loyola , officicr

rntrcprenant et dévou , qui fut chargé

lle 111:1rcher contr Ttlpae maru ,

il

Ja

(') Gur ilo o,

Hiltoiro dn g11errds cfrilcs

,¡..

Espag11ols dom les lndes.

t~te

de dcux cent cinquante hommes

leré

rn toute Mte.

La

petite armée

se dirigea immédiatement vers le di -

tritL dP Villa-Pampa, ou se trouvait le

prince indig ne.

Tupac

'maru ,

a

l'approche de la

trou pe ennemie, quitta la fortere se

oí1

il

' ·

lait réfugié , et se retira sur

le bord d un e riviere qui coulait

a

vingt lieue de Ja. Poursuivi par les

E pagnols, et dé espéran t ele pouvoi r

souteni r la lutle, le prince mit bas

les armr , et e rendit

a

Garcia Loyola.

Fort ele · on innocenee , il pen. ait que

sa sou111i sio11 volontaire déciderai t les

]~

pagnols

a

le traiter avec lrs

m~1í1e

éga rd que on frere sa·iri Tupac. Avec

lui furent arreté

a femme, une de

se fili e , ses deux

fil ,

et tous le In–

dien qui l'avaient accompagné dans

sa retraite. Tous forent condu·its

a

Cuzco, ou se troul'ait Je vice-roi.

On commen'tíl

immédiatement un

proccs crimine) contre l'Inca. On l'ac–

cusa de conspiration , de projets d'as–

sa, inats, enlin de tout ce qui pouvait

le rendre odieux et coupable

aux

yeux

de Espagnol . Ce qu' il y cut

d'étran~e

dan cette affaire, c'est qu'on impli–

qua dans le proce- tou

le méti s, fils

d'E pogno l et d'IndiennP . Tous les

hommes de san" mrlangé, et en éta t

de port r le arme

1

furent mis en ac–

cusation. 011 leur imputai t une crimi–

nellc connivence avec le prince, et des

ele seins homicides r.ontre le mn1tres

du pay . Le but du vice-roí en ceri,

était cvidemmen t de

e débarra ser

de gens qui pouvaicnt réclamer lrs

bien de leurs pere ,

t apporter ains i

de grande

ri

he e dan de

familles

ind1 ennes; on craignait au

i que ces

homme , unís par des lieu communs

au

co nqut>rants. et aux vaincu , ne

del'in

ent dan

17

ereux nux premier ,

a

cau e du contact permanent qu'ils

a1•aicn l avec eux. La torture, inlligée

a

quelques - un

de ces malheu reux

J

n'amena, comme on

' nttendait bien,

aucune ré1•élation. Les accu és, dont

le couragr était soutenu par Jeurs

meres' ne Jai si'rent meme pa échap–

p r ce a1•eux men onger · que la dou–

leur arrache aux innoc nts. Une In-