P"tROU ET BOLI IE.
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replaeer la fomille des Incas sur le
trdne. Daos tou t rrla
il n'y avai t pas
un mot de vrai. Lrs Indiens étaient
partout fort paí íbles
t
subís aient
lc joug an murmurer. Qu lque mar–
chands avaient birn étr 1•olés daos le
monta~nr
qu'habitait l' lnca ; mais
d'nbord les victimes de ce · larcins
lair11t des Ind ico marchand de be -
tiau ~
et non drs Espagnols; en second
lieu, le délit r montai t
a
plusieur~
an–
nre
ava t la mort de "Manco Inca,
pr r · dr Tu par. Amnru. Enfio , sui1·ant
Garc1Ja
·o de la Yéga , le vol n'a1·ai t
été omniis
c1ur
pour procurPr quel–
qu r.
VÍI fCS
11
)' lora,
CJlll
1
réduit
lJ
Ja
plu affr eu e 1111 err, mourait de fai m
dans sn r tra ite.
11
parai t d'a illeur que
ce ful
lanco
l11í-111eme qui autorisa
l'cnlr vcmcnt dr b stiaux , di nnt « qu e
tout
cet
empire et toute
les cho e
q11'il prod11i ait lui appartrna1ent de
clroit , et que, de qu elque fa'ton que ce
filt,
il
voulait chercher les moyen de
vivre et ne pas se voir réduit a mou–
rir faute d'aliments (•).
»
Depuis la
mortdel\lanco, on n'avaiqilu entendu
parl er de semblables déli t , et la con–
duite ele
l ndiens était irrépro hable.
Les motifs mi
en n1·nnt par le vice–
roi et ses courtisans n'arnient done
rirn de éri eux; ils
cié
ulsai 11t mal
les int ntion et Je mob1le
,,
:rit.
hl
du gouverncmcnt péruvi en. Ll's In-
-
dien
eux-m~mes
ne pou l'!lient p11s
prendre le change sur le vues s cretes
de leurs oppre seurs; il
avai nt que
Je E pagnols soup onnaient d'immen–
s1·s tré or
entre les mains de Tupac
Amaru; ils n'ignoraient pas qu'on le
supposait posses eur de cette fameu e
chame d'or qui dep11i
longtemp exri–
tait i vivement la convoitise de Es–
pagnol ; enfin,
il
ne pouvaient douter
rlu el ésirque nourris aient depuis long–
temps le conquérant de leur pay
,
d'anéantir la race de Jeurs souverains
lr~ilimc
.
Ce fut don Garcia Loyola , officicr
rntrcprenant et dévou , qui fut chargé
lle 111:1rcher contr Ttlpae maru ,
il
Ja
(') Gur ilo o,
Hiltoiro dn g11errds cfrilcs
,¡..
Espag11ols dom les lndes.
t~te
de dcux cent cinquante hommes
leré
rn toute Mte.
La
petite armée
se dirigea immédiatement vers le di -
tritL dP Villa-Pampa, ou se trouvait le
prince indig ne.
Tupac
'maru ,
a
l'approche de la
trou pe ennemie, quitta la fortere se
oí1
il
' ·
lait réfugié , et se retira sur
le bord d un e riviere qui coulait
a
vingt lieue de Ja. Poursuivi par les
E pagnols, et dé espéran t ele pouvoi r
souteni r la lutle, le prince mit bas
les armr , et e rendit
a
Garcia Loyola.
Fort ele · on innocenee , il pen. ait que
sa sou111i sio11 volontaire déciderai t les
]~
pagnols
a
le traiter avec lrs
m~1í1e
éga rd que on frere sa·iri Tupac. Avec
lui furent arreté
a femme, une de
se fili e , ses deux
fil ,
et tous le In–
dien qui l'avaient accompagné dans
sa retraite. Tous forent condu·its
a
Cuzco, ou se troul'ait Je vice-roi.
On commen'tíl
immédiatement un
proccs crimine) contre l'Inca. On l'ac–
cusa de conspiration , de projets d'as–
sa, inats, enlin de tout ce qui pouvait
le rendre odieux et coupable
aux
yeux
de Espagnol . Ce qu' il y cut
d'étran~e
dan cette affaire, c'est qu'on impli–
qua dans le proce- tou
le méti s, fils
d'E pogno l et d'IndiennP . Tous les
hommes de san" mrlangé, et en éta t
de port r le arme
1
furent mis en ac–
cusation. 011 leur imputai t une crimi–
nellc connivence avec le prince, et des
ele seins homicides r.ontre le mn1tres
du pay . Le but du vice-roí en ceri,
était cvidemmen t de
e débarra ser
de gens qui pouvaicnt réclamer lrs
bien de leurs pere ,
t apporter ains i
de grande
ri
he e dan de
familles
ind1 ennes; on craignait au
i que ces
homme , unís par des lieu communs
au
co nqut>rants. et aux vaincu , ne
del'in
ent dan
17
ereux nux premier ,
a
cau e du contact permanent qu'ils
a1•aicn l avec eux. La torture, inlligée
a
quelques - un
de ces malheu reux
J
n'amena, comme on
' nttendait bien,
aucune ré1•élation. Les accu és, dont
le couragr était soutenu par Jeurs
meres' ne Jai si'rent meme pa échap–
p r ce a1•eux men onger · que la dou–
leur arrache aux innoc nts. Une In-