PÉROU ET
:nouvrn.
habitée par les Indiens, que c'étaient
des
apaclt,ectas.
Ces monticules exis–
taient i¡Vant l'arrivée des Espagnols.
lis étoient formés par les iodigenes
chat•gés, qui, gravissant ávec peine
les cotes escar-pées, rer¡daient griice
au Pachacamac, ou di eu invis·ible, mo–
teur de tol,\tes choses, de
leu~
avoir,
donné le có.urage d'atteindre le som–
mrt, tout eo lui dema-nd ant de n9u–
vell es forces pour continuer leur route.
lis s'a rrt\taient, se reposaient un ins–
tant, jetaient quelques poils de le.urs,
sourci ls au ve1at, ou bien sur le tas ·
de pierres, la
coca
qu' ils miic)la ient
1
comme la ohose la plus précieuse
pour eux, ou bien encore se conten–
taient, s'ils étaient pauvres, de pren–
dre une. pierre aux enviwn s, et de
l'ajouter oux autres. Aujourd' hui rieQ
n'est cbangé; seu lementi l' indigene ne
remercie ¡;>lus le Pacbacamac, mais
bien. le Dieu des chrétiens, dor:t la
c1•oix est le symbole; singulier
mé–
lnnge d'anciens souvenirs coufondus
ave.e les croyances rel
1
igieuses ae-–
tuelles
e:)
! ))
Les Incas avaient adopté un s¡ys–
teme ·assez ingénieux de commun icjl–
tion - avec toutes le¡¡ p11rti es de leu1·
royaume. C'était une
v~ritable
poste,
cl.esservie non par de. ar imaux, mals
uniquemeot par d s hommes. Des
courriers
a
pied étaient cbargés de
t1•ans111('ttre avec le plus de rapidité
possible les ord-res du souvrr·ain , et de
lui porter fa nouvelfe
d~s
événements
de
quelque i1J1portance qui se JlaS–
saient dans les p11ovinres.
A
cet effot,
on plaQait lile q,uart
de
lieue en quart
de lie11e, cinq ou six. Indi ens jeunes,
vigourrux
et
agi les,
QlJ-Í ,
a
l'occasion,
se mettaient
a
co uvert dans des caba–
nes
constru ites sur d11s nauteurs, Tpus
avaient les reganfs
fix~~
su r la
rout~,
ou
ils
se tenaient en vedette, pou.r
apercevoir les oourr!ers avan.t qu'ils
arriv¡¡sscnt ,jusyu'il eux, et pour rece–
voir inm1édwte111ent le
messag~
dont
ils étaient chargés. Le courrier, por–
teur
de
la nouvelle ou de l'ordre de
l'lnca,
des
q.u'il aperpe;vait la cabane,
(*)
L'Homme aml!ricain,
t.
I,.
annonQait soh message
a
haúte vóíx,
et tout en courant; i.I répétaít plu–
sieurs fois et dans les termes les
moios sujets
a
équivoque' ce qu'il
avait a dire, jusqu'a ce que eelui qui
devait courir il son tour l'eilt parfai–
tement entendu; s'il ne réussissait
pas
a
se faíre entendre, il accostait
l'homme en vedette et articulait dis–
tí notement les .termes de la dépeche;
le message arriváit assei/J prompte–
ment , de counie.i: en. courrier,
ii-
sa
destination. Les Péruviens se ser–
vaient aussi qu elquefois des quipos
dans le meme but; mais ce mode de
correspor1dance n'étai't guere employé
que par le roi et les. go.uverneurs de
province. .La différence des couleurs
et la variété des combinaisons indi–
quaient · le nombre de soldats qu'il
fallait .meHre en marche, et la quan–
tité d'al'mes ou de nrnnhnions qu'il
follait préparer. En cas de guerre im–
pl'évue, (.)e révolte subite, ou d'évé–
ne(nent,s extraordinaires., on employait
aussi te¡¡ feux, dont la lueur éclai11ant
le sommet
des.
montagnes, averbissait
le chef de l'État du danger qD1i fe
menáqait. On sait, -du reste, que ce
mode d,e. traosmission télégrapbique
est e11 usage chez un grand nombre de
pe11p)e;; e.ncore dans llen(ance de la
ci
vi lisatioo.
Bien qt!e les Péruviens ne fussent
pas un peuple navi gateur, néamt:>!ns
ils s'aventuraient intrépidement
~ur
les fl euves et méme
Sllll
lá mer. lis
ne construi saiept ni1 piregues· ni oa–
nots, non , comme le di1í eítarcilasso,
PíH'Cé
que leu r pays ne
pred,u~sai~
que
des a1:bres trop durs pour etre creu–
sés, mais bieo plus probablement,
parce qu'ils v·oul-aient s'en tenir
ame
premiers p1oyer1s
de
n-avigation qui
leur fussent V('nus
a
l'esprlt.
Lis
faí~
saient des radeaux de toute grandeur
avec. des fragments d'u·n"bois ext:ré–
mement léger,. en ay.afit soiri,
q.ue.le
morceau du mHieu
filt
le ¡¡¡lus
<lohg,
et que les a11tnes allas.sent en djrni- ·
llUélnt de chaque coté,
a•
partir du:
ceu~re
jusqi1'au boFd . Ces· tadeaux,
qui 3VaJ6Qt
a
peu
¡
fr.eSJa¡
fo¡¡1n,é Q'Lm.
losang(l, éiaiep.t
aj~i:
ph1s.
pro,pr(JS,
m