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ME XI QUE.

' 57

tait point úne lle coinme ()n Je croyait

jusqu'alors; il donna sur une Jongue

étendue de cotes <lépendantes du Mexí–

que des détaíls precís et entierement

nouveaux ; il révéla non - seulement

l'existence de ce vaste empire, mais

iI

fournit encore une partíe des· ren–

seignements qui devaíent en faciliter

la conquete. Enchanté d' un soeces

qui dépassait ses espérances, Velasquez

se hata <l'en faire porter la nou velle

a

1'1Ie

espa~nole

aux peres Hieronimi–

tes, par Juan de Salcedo, et d'envoyer

en Espagne soq aumélnier Benitó

Martín, avec mission de solliciter de

nouveaux pouvoirs pour de nauvel–

les entreprises ' et meme pour la

conquete de cette grande contrée

mexicaine; il n'oubliait pas ses inté–

rets personnels dans l'hypothese d'un

événement qu' il regargait comrne in–

faillible. Ses demandes lui furent ac–

cordées. Toutefois, sans attendre le

retour de son envoyé, il s'occupa de

l'arm~ment

nécessaire pour une si

grande expédition. Grijalva semblait

tout naturellement dé.signé pour la

commander; les soldats le désin[Jient;

mais Velasquez ne luí pardonndit pas

de l'avoir mal compris ; il repoussaít

les servLces du seul homme assez

désintéressé pour lui faire le sacrifice

de sa gloire ; et cependant il deman–

dait un mílítaire quí possédat toutes

les vertus des conquérants sans en

avoir l'ambition. Cherchant ce mí–

racle de modestie et de courage,

il

s'adressa

a

Balthazar Bermu–

dez qui le refusa. Trois de ses pa–

rents du nom de

Velas~uez

en firent

·autant. Un homme qu íl cor¡naissaít

bien, lui fut alors proposé et vivement

recommandé par Amador de Lares ,

trésorier royal de Cuba, et Andres de

Duero son secrétaire; cet homme se

nommaít Reman Cortes

(*).

(•) Ilernal Diaz prélencl que Lares et

Duero éraient convenus avec Cortes que,

s'ils lui procuraient par lem· crédit le com–

mnndement en chef, ils diviseraient enire

eux, par égale portiou, la part qui revien–

drait au gé1iéral, soit dans le bu1i11, soit

dans l'or, J'argent et les marchandises qu'on

Cortes,

l'mi

-des derniers héros

~e

l'Espagne, naquit

a

Medellin, petite

ville de l'Estramadoure, dans l'année

1485. Son pere, don Martín Cortes de

1\fonroy, gentilhomme sans fortune,

le destinait

a

l'étude des lojs. Envoyé

a

quatorze ans

a

l'université de Sala–

manque, il s'y montra vif, spiritµel,

mais inappliqué, mais repoussant le

joug de toute discipline. Bientélt dé–

gouté de la vie académ'ique, de cette

vje sans action, il revint sous le toit

paternel, ou nous le retrouvons passant

ses jours

a

la chasse, montant

a

che–

val ' cédant

a

l'ardeur de son tempé–

rament, et Iivré des les,premieres

années de sa jeunesse

a

des intrigues

d'amour, intrigues qui se renouvel&–

rent souvent dans le cours de sa vie.

La cárriere des armes était la seule

pour laquelle il se sentit de l'inclina–

tion. L'Espngne 'était alors toute bel–

liqueuse , toute

chevaleresqu~

Elle

-venait d'anéa'ntir la puissance des

Maures ; le drape¡:m de l'islamisme ne

flottait plus sur les remp'arts de ses

vUJes, et le sien, aux mains de Gon–

zalve de Cordoue, se montrait ¿¡vec

honneur en Italie. Ce

fut

dans l)lrmée

du grand capitaine que le jeune Cortes

obtint la permission de servir comme

volontail¡"e ; il allait s'y rendre, lors- ·

· qu'une grave maladie le retint chez

son pere. Cette circonstance , qu'il

regardait comme un roalheur irrépa–

rahle, devint la source de sa fortune :

il

eut eu trap

a

faire en Italie pour

s'avancer au milieu de toutes les re–

nommées rnilitaires qui se prtssaient

autour de Gonzalve, la plus haute de

toutes. Un autre champ de bataille,

le nouveau monde, que Colomb ve–

nait de donner

a

l'Es~agne,

s'offrait

a

lui comme un- théíitre de gloire et de ·

fortune d'un acces plus facile.' II y

trouvait d'ailleurs un protecteur plein

de bienveillance , Nicolas de Ovando ,

son parent, gouverneur de Santo-Do–

mingo.

11

se -rendit pres de lui.

Re~u

obtiendrait des Indiens. r.e·meme l1istorien

assbre qn'il ne s'agissail poinl de colonisa·

tion dans Ja commission qu'on s'engageait

de remettre

a

Corles.

-