MEXIQUE.
Ces applications d'une science as–
tronomique comparativement avan–
cée, et tous les a11tres fa its que nous
venons
de réunir dans ce
rnplde
apcr~u
de r ancien
~l exique,
nous mon–
trent son état social, matéri el et intel–
lectuel
infinime11t supéri eur
h
celui
des autrcs nations de
I'
méririue <lu
Nord . Le l\l ex ique ét:iit nlors pour
cette partie , ce que le Pétou était
pour -l'Amérique du Sud. Toutefois,
qui jug<'r<ii t cette civilisation par les
seuls réci ts des conquérants, des an–
ciens voyageurs , et des premiers bis–
t
oriens, s'en ferait certainement une
id c\e
rxa~érél',
et tomberait dans d'é–
t ranges méprises. Les noms les plus
!
Jompeux , les con1paraisons le plus
1rillantes, les
élo~es
les plus absolus
se pressent en foule sous la plume des
premiers observateurs, et s'appli–
qucnt, fa ute d'une appréciation rai–
sonnée,
h
des monuments,
h
des insti–
tutions'
h
des reglements d'adminis–
tration ,
h
des produits artistiques
reli gicux frnnciscains, nennard de Sahagun,
Audrcs ·de Olmos , et Torrihio ele 13cna–
Ycnl c , tous trois c01¡temporains ele la con–
qnélc. Mais ·ce c¡ni, plus que tous leurs
om rngcs , a contrilrné
it
jctcr un nou,·cm1
jour snr les connaissa nccs astronomi<¡nes
<les Aztcqncs, c'est la déconwrte de ce
1110-
nnnwnt clout nousa,·ons fa1t mcnlion, pag. 4¡¡,
tic n•ttc pi crrc énorme de porphyre trap–
pí•rn, ¡;ris, noirit11·c , de donzc piccls de cl ia–
rncln'' pesan !
?/¡,400
J..ilogram rncs, chaq¡ée
de caraclrre. n•lati fs nnx fc tes reli¡;icu e et
an" jo111·s clan le qucls le soleil pnsse par le
zénith tic Me:-.ico.
1
Elle ful lrom
ce
en r?9º dans les fond e–
mcut
dti
l'aucien téocalli. Ellti n en i
il
t'l'lail'el' cll' points
dou t~ux ,
et
il
rappelcr
l'allc!ltion des incl igcnvs instruits sur le ca–
lemh·ier me icain.
l'oul' se fninJ une idéc préci
r.
de ce ca–
lencll'ic·r, 11 fuut consullcr le Mémoire qne
M. Gamhn n puhlié it l\lcxico sur l'nlma–
nn<•h des Aztrqncs et la sede de leurs mo is,
el lt> hea u !J·a,·nil de
1\1.
de llumholdl sur
le mcme sujrl. C'e>t dans les rechcrches
de c1•
d1•11 " >n, auts c¡u'ou ll'Oll\cra 11om–
l.irc ele Mtails curicux que la nature de
ccllc histoirc 11ous a forcés cl'ahré¡;cr ou de
supprimcr,
fol't au-dessous de telles expressions.
C'est ce qu'il ne faut jamais perdre
de vue dans Pexame11 des anciens ré–
cits de "l'empite de Moctezuma.
L'heure fatale, l'heure des luttes
acharnées , va bientot sonner pour
lui.
Un
quart de siecle s'était alors
écoulé depuis le jour
0[1
Col.omb avait
conduit les Européens dans le nou–
veau monde. Pendant cette pério–
de , les Antilles avaient été successi–
vement découvertes et occupées par
les Espa!"'nols, et quelques points de
la terre ferme visités. Entre toutes les
íles conquises, Cuba, par son impor–
tance, par sa position occidentale, at–
ti rait tous les yeux de cette multitude
d'hommes venus des Espagne.s en quete
de la fortune et de la gloire. Cette co–
lonie florissait sous l'administration
sage et paternelle de ce meme Diego
Velasquez qui l'avait soumise. En ce
temps s'y trouvaient réunis plusieurs
officiers, anciens compagnons de Pedro
Arrias Davila, venus du Darien
h
la
suite de¡; événements qui en troublaient
le
repos. lis résolurent de tenter une
expédition de découvertes, car l'inac–
tion ne pouvaitconvenir
h
des aventu–
riers aussi
entreprenants~
lis proposent
h
Francisco Hernandez de Cordova (de
Cordou e:) de se metlire
h
leur tete.
Ce riche hidalgo accepta et
tlt
une
bonne partie des frais de l'armement.
Trois biltiments fur ent achetés : deux
par la réun io n des associés, et le troi–
sieme par le gouverneur Velasquez,
qui, non content d'autoriser une telle
cntreprise, v
oulut encore y contribuer
deses propres
fonds.Lafl otteavait pour
premi et· pilote Antoni o Alaminas ou
Alaminas, natif de Palos , habile navi–
ga teur qui avait serví fort jeune sous
Colomb. On mit
h
la voil e le 8 févriet•
1517.
Alaminas n'eut pas plutot dou–
bl é le cap Saint-Antaine qu'il lit route
iJ
l'ouest, confiant dans la paro le de son
ancien amiral, que c'était de ce coté
qu'ondevait trouver des te1Tes nouvel–
lcs.
11
avait rai on.
A
pres l'ingt et un
jours d'une dangereu e navigation, on
aper((U t la pointe orienta le de Ja pé–
ninsule de Yucatan , dont Colomb s'é–
tait autrefois approcbé, et dont il ne