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L'UNIVERS.
c'est-a-dire, vides ou inutiles. Les en··
fants nés pendant ces jours néfostes
étaient menacés d'un mauvais destin;
on croyait que Je bonheur n'était pas
fait pour eux.
L'année était représentée dans leurs
peintures par un cercle au centre du–
qu e! on voyait une figure indiquant la
!une éclairée par le soleil, et tout au–
tour les amblemes des dix-huit mois
ran.gés dans l'ordre du calendrier.
Chacun de ces mois était divisé en
quatre périodes de cinq jours. Treize
anuées "formaient un cycle
(tlalpilli),
analogue a l'indiction romaine; qua–
tre t!alpilli une période de cinquante–
deux ails
(xiuhmolpilli,
ligature), in–
di t¡uée hi eroglyphiqu ement par un
¡wquet de roseaux liés d'un ruban.
Dtux périodes de cinquante-deux ans
composaient un
hue!tuetiliztli
(
vieil–
lesse),
011
siecle de cent quatre ans
qui n'avait point d'hiéroglyphe. L'an–
née oivile des Azteques finissait au
' solstice d'hiver,
a
cette époque ou le
, soleil, pour me servir de l'expression
na·iye des puemiers rnoines espagnols,
r~commence
son ou rage. Au li eu
d'ajouter, comme· nous, un jour taus
les quatre ;ins, les Azteques inte.rca–
lai ent treize jours tou les cinguante–
deux ans. 01es a l'a ide de cet arti–
fice qu'ils parvenaient a fairc conc:or–
der leur calendrier avec la marche du
soleil. Cette intercalation de treize
jours donnait lieu a la grande füte sé–
culaire décrite par taus les bistoriens
de la conquete, et dont nous avons
rappelé les principales cérémonies (').
(*)
Lr.s Atzeques réunissaient, dans ce
qu'ils avpelaient des
roues
de dcmi-siccle
(xiuhmolpilli),
la sé1·ie des hiéroglyphes qui
indiquent Je cycle de cinquante-deux.. an .
Un serpent roulé se n or<lant la <¡ueue cn-
1oure la roue, et de igne par c¡uatre .namds
;es quatre
i11dictio11s
ou llalpilli. Dans celle
roue de cinq uanle-dcux ans, Ja tete du ser–
pen t annoncc le rommencemenl du cycle. Il
n'eu esl poin t ainsi <la1ls la roue de l'année:
le serpeul n'y entoure pas les dix-huit
hiéroglyphes des mois , et rien n'y carac–
térisc le premier mois de l'année. Les an–
nées étaienl <listiuguées par les nom de
toclt1/i
(lapin),
acalle
(canne, ou roseau),
Le cornmencement de l'année variait
entre le 9 et le
28
janvier. Le jour ci–
vil se comptait a partir du levei· du
soleil; il, était úivisé en huit interval–
les, clont qu atre déterminés par le le–
ver, le.coucher et les deux passa¡es
de l'astre par le méridien. Un cercle
divisé en qu atl"e parties indiquait
l'hiéroglyphe du jour; les heures de–
vaient étre générale111ent inégales,
co¡nrne les heures planétaires des
Juifs.
"Les .époques du jour et de la nuit
qui correspondent a peu pres
a
nos
heures, 3, 9,
15
et
21,
ternps astrono–
mique, n'avaient pas de nom particu–
lier; pour les dé. igner, les Mexicains
montraient, comme le font nos la–
boureurs, le point du ciel auquel se–
rait placé le soleil en suivant sa
course de l'or ient a l'occident, et le
geste qu'ils fais:iient éta it acrompagné
de ces mots remarquables :
Jz teott,
·
la sera Dieu; locution qui rappelle
l'époque heureu se ou les Azteques ne
connaissaient encare d'autre divinité
gue le soleiJ', et n'avaient poiot de
culte sanguinaire.
Quant au ca lendrier rituel, c'était
uniquemel1t le tableau chronologique
des fütes, le 111anuel ecclésiastique de
la célebration du culte. On en trouve
des traces dans pre que toutes les
peintures hiéroglyphiques.
n·
présente
une série uniforme de petites pério- ·
des de treize jours, nombre qui of–
frait dans ses multíples les moyens
de mainteni r assez bien la concor–
dance entre les deux almanachs ci–
vi l et religieux
(*).
tecpatl
(silex, ou caillou ) , et
ca/li
( mai–
son ).
(') On trouvc dans Gomara, Val des,
el'
Acosta et Torquemada, des notious
n –
gues et sonvent contra<lictoires sur les <lií–
férnnts calen<lriel's en usage chez les Azte–
ques. Torquenrnda, c¡ui pa sa cinquanle
ans de sa YÍe parmi
Jrn;
Indiens, a tran' mis
dans sa
Mo11arcl1ia india11a
des faits pré–
cieux ; on doil 1·egretter que son ignorance
et sn superstitien e crédu lité ne lui a1ent
pas pernlis de les soumetlre
a
une critique
sércre. I1 s'est serví de5 manuscrits de trois