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I

60

L'UNJ_VERS.

Entre les monuments de l'iodus–

trieuse patience des Aztegues,

il

faut

rnettre au premier rang ces mozalques

en plumes qui faisaient l'admiration

de tout l'Anahuac, et dont les Espa–

gnols furent eux-memes enchantés.

Cortés, Bernal-Diaz, Gomara, Tor–

quemada, Sahagun et vingt autres ne

savent quelles expressions employer

pour 'louer d'ignement ce travail déli–

cat'. Sous la main des Aztéques, les

petítes J>lllmes du

picaflores

des Es–

pagriols prenaienll mille formes, mille

nu¡¡nces di verses,

e~

s'unissaient si par–

faitemerir' au moyen d'un suc gom–

meu.x-, ·qué tout lé t;iblea,u semblait

une .coucbe de' péin1iur!j; mais d' un e

1ieinture vive, briltanre,. admirable–

ment nuancée, et remarquable surtout

par la dégradatian de.s teintes. Ces .

mosa"iques, qui vendaient la nature .

avec une grande

vér~té

' étaient.

a

fort .

haut p.rix; les

1

o~,

·1es. g1 ands, le's

· rfohes 'Pouvaieot seuls 's'en proéurer. •

I<;lles figuraient au

premi~

rang

cle.s ,

pcésents les plus estimé,s. kcll titre,

on tes

rema~·qua

p;,ii:mi 4es cbóses les

plus ciires

ofter~es

a

Cor1Jes pai:. foe- .

tezuma, dans l'espoir de

le

détourmer

de son voyage

a

Tenochti~lru1.

C'etait,.

dans Je Mechoacan que cette.difüci!e

i\1dustrie é'tait portée

a

son plus baut

point de perfection. Elle s'y est ooúti–

n.uée plus de

q~u:x

si.Celes et demí apres

la .conquete.' On dit

.q~1m

vi.eil lñdien

de Pazeuai:ó r.est'ait seul, .a!L't':nilieu du

dix-huitierne siecle,,d.e

cett~

npmbreuse

succession d'artistes az.téquesqui firent

les délices d'un autre áge.

La tangue a:z.teque s'étendait, de–

puis le. trente-septieme degré jusqu'au

tac de Nicaragua, sur une longueur de ,

ciuatre ·ccnts Jieues. Lés Tolteques, les ,

t:hichiméq ues ,· d ,,quels • clescend,eot

les habitants de Tlasca la, les

Acolhue~ '

et les Nahuatl'aques l¡i·patl¡¡ient aussi. :

:Moiqs sonore que.cell,e·'des•Iincas '· elle ,

est encore la plus

génénalemet~t

ré.pan-.

due parmí les Indiens

d~

Nó_uvelle-

la

a

ole ;:on

pin¡t en

di1:é·aptant de

Ja:

pein–

tUl<J

rc¡weseníanL des. co'stu1'Jl)S d:U temps de

Moclezuma,

'dont_

le

lt:aib est l'eproduit-

11Iunche 3,:a.

Espagne. Elle est capable d'exprimer

les id ées les plus abstraites, les idées

philosopbiques et religieuses, saus etre

obligée de recourir

a

des mots étran–

gers

(*).

On y remarque trés-peu de

monosyllabes: elle se distingue par la

longueur de ses mots et les di verses

transformations qu'on peut leur foire

subit·; elle se permet d'en faire qui

n'ont pas moins de seize syllabes; elle

manque de termes superlatifs. Le signe

comparatif est fourni par certaine.s par–

ticules comme dans quelques tangues

ele l'Europe. Elle abonde plus que l'ita–

li en eu augmentatifs et en diminutifs,

plus que l'anglais en termes ahstraits.

Elle n'a pas de verbes dont ,elle ne

puisse faire des norns, .et peu de subs–

t antifs et d

'adjectifs.qu

'elle nii puisse

c9hvertir en verbes ét qui ne soient le

produit de qutilqu e. abstraction. Ses

regles simples., fixes, invaria.bles, com–

pensent les ,diffieulté:s qui naissent de

son excessive, aboQdance",

n~ondance

d'írntan:t plus .i:eoiarquable qu'tille est

cntiiiteq1ent pri,vée des

c~n~qnnes

13 ,

n.\.

1'',

é,

R

et _s, Elle multlphe l!)s sons

qui.se.re

)11font pal' les lett11es

L,

x,

T,

'.fiL, TZ,

z. Aucun n1ot ne Qemmence

par

'In

lettre

1r,

et toas ont la pénul–

tiem~

syllá,be lcngue, Ses aspirations

sont gépéralemeat douces, aucun son

nasal ne se fait nemarqúer dans la

prononciation. .Elle s'e11teml

a

mer-

1

(') Apres la langue azteq11e, l'otomie

ou

otomite,esr la ,langue la· plus généralement

parlé:e au

M

ex,iq

ué.To

•~tefo\s;cesdeux

langues

sonl JoiU. d

1

etre

l~s s~ule~

d,e

cette , •aste con–

t~ée; ·leo~

llOlllhre s.'éleve

a

plus de

vingt

1

d¡int

qn¡tl<lt'Z~,ontdes gr~m11,1aires ~I

des dic–

tionnairns assez comptets. ·

Il

existe ooze

grammaires jmprimées de.

la

·langue azteque.

Voici

'les nGÜ1s

des

múres lmfgues : taras–

q_ue, z<111otcquc, m,isti)que;

maya

.PU

du

-Xucatan, '. tólonaque, •popolouque, matla–

zingue,,

ht\ast~·qué,

mixe, cm¡1.lquelle, tarau–

n'lare,'

t~péhuane,

core:. Cette grat!de

''ª"

riété de, la11gue.s

prou~e

une grand ''ariété

uc

rác;es et d'origines. La plupaPl de ces

laog.ues sonl

l

iin

·d'l\tre

des diall'<ltes d'uue

seule'

con;m~

quelques auleurs l'onl faus –

sement aváncé.

Elles

diffiireot plus entre

elles

c¡11e le persan

et

l'&llem11Ud,

ott

le

frnu–

fi<lÍS et les_lan¡¡ues slaves.