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MEXIQÚE.

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couverts ne sont pas du meme style;

ceux qui décorent les pyramides de

Papantla et de , ochicalco parai ent

moins barbares que le re tes exi tant

encare sur le site de Tezcuco. Les

reliefs de l'énorme pierre désignée et

décrite par

l\I.

tle Humboldt sous le

nom de calendrie.r rn exicain, offrent

un caractere qui semble plus particu–

lierement aztcque; les cercles con–

centriques , le divi.sions et les subdi–

vi ion

an nombre

y

ont tracé avec

une exactitude mathematique, et, dans

le detai l de cette culpture, on décou–

vre le got\t pour les répétitions des

memcs forme. , cet esprit d'ord1·c, ce

sentiment de la syrnétrie, qui, chez les

peuplcs

ii

demi civili és, remplace le

sentiment du beau.

11 u'en e t pas aiusi des reliefs trou–

vés

a

Oaxaca ,

a

l\litla,

a

Palenque

et dans le Yucatan : ce ne sont plus

<les hommes aussi trapus , mais des

fo rmes humaines plus élancées. C'est

év idemment le produit tl'une autre ci–

vilisation, d'une civilisation supérieu–

re , comme l'a reconnu

i'\I.

de llum–

noldt,

i:t

celle des babitants de la vullée

de l\Iexico.

Toutcfois, si !'examen des

culptu–

res des Azteques n'est pa

fa1·orable

i:t

leurs artistes ; si l'on s"ftonne de leur

ignorance, de leur rudessc et de leut·

incorrection; si l'on est urpris de cet

état barbare de l'art chez un pru ple

qui

emblait, plus qu'aucun autre,

s'en occuper airee intéret, qui multi–

pliait les idole , les statues, le pier–

res sculptées et les peintures hi tori–

ques,

il

faut expliquer cette étrange

condition par la férocité de mreurs ,

par la tléplorable influence d' un cu lte

sanguinaire, par la pesa nte tyrannie

des princes, des pretres et des sei–

gneurs particul iers , par les reves chi.

mériques de l'a trologie, et par l'u age

de l'écriture .ymbolique. Toutes ces

causes entretenuient le goüt des for–

mes incorrectes et hide.uses. " Le ca–

«

ractere de la fi gure bumaine di pa–

«

raissa it, dit

ill.

de Humboldt,. sous

«

le poid des vetements, des ca ques

((a

tetes d'animaux carnassiers , et des

~'

serpents qui entortillaient le corps.

Livraison.

(llIEXIQUE.)

" Un respect religieux pour les signes

«

faisait que cbaque idole avait son

" type

individuel dont il n'était pas

«

permis de s'écarter. C'est ainsi que

«

le culte perpétuait l'incorrection des

«

formes, et que le peuple s'accoutu–

" mait a ces réunions de parties mons–

«

trueuses que l'on disposait ccpen–

«

dant d'apres des idées systématiques.

" L'astrologie, et la maniere compli–

«

quée de désigner graphiquement les

«

di vi ion du temps, étaient la prin–

" cipale cause de ces écarts d'imagif\jl·

«

tion. Chaque événement parais ait

«

iníluencé

il

lél

fois par les hiérogly–

" piles qui présidaient au jour ,

a

la

«

demi-décade, ou

a

l'année. De la

«

l'id ée d'accoupler de signe , et de

«

créer ces etres purernent tanta tiques

«

que nous trouvons répétés t ant de

~

fois dans le peintures astrologiques

" parrenues ju qu'a nou s. Le génie

«

des langues amécicaines, qui, sem–

" blable

a

celui du sanscrit, du grec

«

et des langues d'origine germanique,

«

permet de rappeler un grand nom–

" bre tl'idées dans un seul mot, a

" facilité ans doute ces créi1tioJ1S bi–

" zarres de la mytbologie et des arts

«

imitatif . "

Dan

l'examen des peintures azte–

c¡ues ,

il

faut bien di tinguer celles qui

sont antéri eures

a

la conquete, des co–

pies faites clepuis 1530 jusqu'a la fin

du seizie111e sieclt'. Dans celles-ci, le

progrcs est remarquable. Les ligures

devien nelit plus svelte ; les '111e111-

bres se séparent du tronc; l'reil ne

se présen te plus de face dans les tétes

vues ele prolil ; les ligures ne sont

plus groupées en .tyle de proce. sion;

on les vo1t en act10n, et !a pemture

symbolique, qui rappelle les événe–

ment plutllt qu'elle ne les exprime,

se tran forme insensiblement en une

peinture animée , qui n'emploie que

quelc1ues hiéroglyphes phonétiques pro–

pres

u

indiquer les noms des personnes

et des si tes

(*).

(') Tout fait présumcr qn'it cclte <ler–

nierc

clas

e

apparlient le talilcau

hiC..ogly–

phique représentant les migrations <les Azte–

ques, c¡ue nous avous décrit:

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a

4